Question de M. VALLON Pierre (Rhône - UC) publiée le 09/10/1986

M. Pierre Vallon attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'industrie, des P. et T. et du tourisme, chargé du tourisme, sur la nécessité d'améliorer la formation touristique et de favoriser l'apprentissage de langues étrangères, et notamment de l'anglais. Il conviendrait, en effet, de donner à tous ceux qui exercent ou veulent exercer une profession touristique une connaissance de la communication dans cette langue. Aussi, il lui demande de bien vouloir lui préciser quelles dispositions le Gouvernement envisage de prendre visant à ce que l'ensemble des enseignements dans le métier du tourisme, pour être reconnu, soit dans l'obligation de modifier ses concepts et donne la priorité à la maîtrise de la langue anglaise dans la formation touristique.

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Réponse du ministère : Tourisme publiée le 22/01/1987

Réponse. -L'apprentissage des langues étrangères dans le secteur du tourisme est une priorité reconnue. De plus en plus, la clientèle exige des services personnalisés qui ne peuvent pas être rendus par un personnel s'exprimant uniquement en français et dans bien des cas, il serait souhaitable d'assurer l'accueil de nos visiteurs en utilisant leur propre langue maternelle. Le secrétariat d'Etat au tourisme est particulièrement attentif à ces problèmes linguistiques auxquels le B.T.S. de tourisme accorde une grande importance. L'entrée en formation initiale ou continue suppose la connaissance d'une ou plusieurs langues appliquées au tourisme ou à l'hôtellerie-restauration. Par ailleurs, dans le projet de réforme du C.A.P. cuisinier, il est proposé que l'épreuve de langues étrangères, actuellement facultative, devienne obligatoire. Dans ce contexte, la maîtrise de l'anglais est soit une obligation notamment pour tout le secteur fortement ouvert au tourisme d'affaires, soit un palliatif à l'absence de connaissance de certaines langues. C'est pourquoi, la plupart des organismes de formation adaptent progressivement leurs enseignements afin de donner à leurs étudiants une bonne connaissance de cette langue. Ainsi, l'institut de management hôtelier international (Cornell-Essec) qui, avec le soutien du secrétariat d'Etat, met en oeuvre un programme dans ce sens puisque l'enseignement est donné dans les deux langues. Cependant, la nécessaire diffusion de l'anglais ne doit pas conduire à réduire la part faite aux autres langues. Car dans certains lieux de séjours, la fréquentation étrangère est assurée principalement par des touristes dont la langue nationale n'est pas l'anglais et qui seront de plus en plus sensibles aux efforts faits à leur égard. Afin d'assurer une plus grande qualité d'accueil, nos établissements touristiques seront dans l'obligation de maîtriser la langue de leur clientèle dominante, et de ne pas s'en tenir à l'usage de l'anglais. Il ne faut pas perdre de vue que le quart de nos visiteurs étrangers est de langue allemande. Une meilleure pratique des langues scandinaves, du hollandais, du japonais et des langues latines mériterait sans doute aussi d'être recherchée.

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