Question de M. COURTEAU Roland (Aude - SOC) publiée le 11/09/1986

M.Roland Courteau expose à M. le ministre de l'agriculture que nombre d'agriculteurs du département de l'Aude et plus particulièrement du Narbonnais ont consenti ces dernières années d'importants efforts pour diversifier leurs cultures, et ont, notamment, suivi les recommandations de l'époque en privilégiant, dans la plantation des vergers, la production de la pêche de bouche ou de transformation. Les professionnels constatent que certaines variétés de pêches ne semblent plus aujourd'hui convenir au marché. Chaque année donc de très importants tonnages de pêches ne trouvant pas preneurs, des opérations de " retraits communautaires " sont sollicitées. Or il semble évident que, dans les années à venir, ces variétés de pêches ne conviendront pas davantage à ce même marché. C'est pourquoi les professionnels se demandent s'il ne serait pas plus logique, plutôt que de financer chaque année la destruction d'importantes quantités de pêches, d'accorder une prime à l'arrachage pour les vergers produisant les variétés refusées à la consommation. Les terres ainsi libérées pourraient être alors replantées pour des variétés correspondant mieux au goût du consommateur, tandis que les finances communautaires en seraient d'autant soulagées. Il lui demande de bien vouloir lui faire connaître son sentiment sur ces propositions et les mesures qu'il entend prendre ou solliciter pour solutionner le problème évoqué.

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Réponse du ministère : Agriculture publiée le 05/02/1987

Réponse. -Quelques producteurs de la région Languedoc-Roussillon connaissent depuis plusieurs années des difficultés financières dues à la mévente de certaines variétés de pêches, notamment la variété Vesuvio. Ces producteurs souhaiteraient obtenir des primes d'arrachage pour leurs vergers de pêchers dont les variétés ne sont plus adaptées au marché. Or, à la différence du secteur de la viticulture, il n'existe pas de primes d'arrachage des vergers d'arbres fruitiers. En revanche, les pouvoirs publics ont mis en place, depuis plusieurs années, un régime d'aide appelé " rénovation du verger " dont la gestion est aujourd'hui confiée à l'Office national interprofessionnel des fruits, des légumes et de l'horticulture (Oniflhor). Par rénovation du verger, il faut entendre la mise en place de nouvelles variétés, le rajeunissement du verger, l'adoption de nouveaux modes de conduite du verger, l'abandon de sites gélifs et d'une façon générale tous changements destinés à permettre une amélioration qualitative et quantitative de la production. Il s'agit donc d'une aide destinée à favoriser la replantation de variétés mieux adaptées au marché. Le bénéfice de ces aides est exclusivement réservé aux exploitants agricoles adhérents d'un groupement de producteurs reconnu. Enfin, tous les dossiers de demande d'aide sont instruits au niveau régional par une commission prévue à cet effet qui se réunit à l'initiative des comités économiques agricoles de fruits et légumes.

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