Question de M. VIDAL Marcel (Hérault - SOC) publiée le 07/08/1986
M. Marcel Vidal attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur la responsabilité sans cesse grandissante des sapeurs-pompiers, que ces derniers soient volontaires ou professionnels. L'évolution des techniques et des modes de production conduisent les sapeurs-pompiers à intervenir dans des conditions complexes et périlleuses. Souvent, le sauvetage réalisé par le sapeur-pompier est illustré par la lutte contre l'incendie ou l'accident de la route. Pourtant le sapeur-pompier a vocation à intervenir lors de dommages issus des activités chimiques et pétrochimiques, des accidents nucléaires et des catastrophes naturelles. Face à des tâches aussi diverses, il l'interroge sur les mesures qu'il entend prendre afin que la formation de tous les sapeurs-pompiers puisse permettre à ces derniers d'agir en tous les cas dans le meilleur esprit de sauvegarde des biens et des populations.
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Réponse du ministère : Intérieur publiée le 25/09/1986
Réponse. -Le ministère de l'intérieur accentue son effort dans le domaine de la formation des sapeurs-pompiers, afin de leur permettre d'acquérir lors de leur formation initiale ou dans le cadre de la formation continue les connaissances techniques et pratiques nécessaires à l'accomplissement de leur mission de sécurité des personnes et des biens. Cet effort s'est traduit, plus particulièrement, par le développement des activités de l'école nationale supérieure de sapeurs-pompiers (E.N.S.S.P.), la création de formations spécialisées, l'animation d'actions de formation des formateurs et la mise en oeuvre d'actions de formation continue. Au sein de l'institut national d'études de la sécurité civile, l'école nationale supérieure de sapeurs-pompiers de Nainville-les-Roches, à laquelle est rattaché le centre national d'instruction de la protection contre l'incendie (C.N.I.P.C.I.), se consacre essentiellement à la formation des officiers. Ces derniers peuvent ainsi, a` leur tour, diffuser des enseignements aux sapeurs-pompiers placés sous leur autorité. Après la prochaine mise en service de nouvelles structures pédagogiques (moyens informatiques, centre d'entraînement tactique, nouveaux locaux), l'école pourra accroître son effort de formation et multiplier les stages concernant les enseignements portant sur la protection respiratoire, les risques chimiques ou la radioactivité. Les formations spécialisées, quant à elles, sont enseignées dans des centres régionaux ou départementaux agréés (feux de forêts, feux d'hydrocarbures, risques radiologiques, risques chimiques, prévention contre les risques d'incendie et de panique, sauvetage déblaiement, sécurité face aux installations de gaz, sauvetage côtier) ; elles sont progressivement dispensées sous formes d'unités de valeur à trois ou quatre niveaux ; initiation, certificat, brevet et brevet supérieur. L'utilisation de nouvelles méthodes pédagogiques (enseignement assisté par ordinateur par exemple) a rendu nécessaire la mise en place d'actions de formation au profit des équipes d'enseignants qui interviennent à l'école nationale supérieure de sapeurs-pompiers, mais également dans les écoles interrégionales ou dans les centres départementaux d'instructions spécialisés. Enfin, et en ce qui concerne la lutte contre les feux de fôrets, un stage de sensibilisation aux méthodes d'état-major sera organisé pour les officiers supérieurs des départements méditerranéens en octobre 1986.
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