Question de M. MOSSION Jacques (Somme - UC) publiée le 17/07/1986

M.Jacques Mossion appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur les conditions difficiles de l'insertion des jeunes diplômés (C.A.P. et B.E.P.) et l'exigence d'élévation du niveau de qualification. En effet, étant donné des temps d'attente de plus en plus longs avant et après le premier emploi et un taux de chômage très élevé par la suite, il semblerait nécessaire d'assurer à chaque jeune une qualification professionnelle minimale de niveau V dans le cadre de sa formation initiale, de même qu'il conviendrait de poursuivre les travaux de restructuration des diplômes (B.E.P. - C.A.P.) dans le cadre des C.P.C. (Cycle professionnel court). Il lui demande quelles mesures il entend prendre à ce sujet.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 09/10/1986

Réponse. -L'insertion des jeunes dans l'emploi pose effectivement un certain nombre de problèmes qui n'échappent pas au ministre de l'éducation nationale, même s'il est clair que les causes du chômage des jeunes ne sont pas à rechercher uniquement dans l'organisation de la formation initiale. Ainsi, à compter de la rentrée 1986, est mis en place sous la responsabilité de l'éducation nationale un dispositif d'aide à l'insertion des jeunes. Il doit concerner 140 000 jeunes sortant de collèges ou de lycées professionnels. L'objectif est d'amener ces jeunes soit à achever ou à compléter leur formation dans un établissement soit à s'insérer professionnellement, notamment grâce à des formules telles que les contrats de qualification, d'adaptation ou les stages d'initiation à la vie professionnelle. Ce dispositif s'appuie sur trois types d'actions : l'entretien préalable de deux jours auquel tous les jeunes prennent part ; les sessions d'information et d'orientation destinées à ceux dont le projet professionnel n'est pas pleinement arrêté ; une aide à la recherche d'emploi appuyée tant sur le développement des techniques propres à cette recherche que sur un suivi régulier de la part de l'établissement scolaire. D'autre part, les actions destinées à lutter contre les sorties prématurées du système éducatif sont poursuivies : jeunes en difficulté dans les lycées professionnels, rénovation de la pédagogie des élèves de C.P.P.N. (classes préprofessionnelles de niveau). En ce qui concerne la restructuration des diplômes (B.E.P.-C.A.P.) dans le cadre des commissions professionnelles consultatives, la situation actuelle est la suivante : à la rentrée 1986 les B.E.P. repensés ces deux dernières années correspondent à environ 75 p. 100 des candidats à cet examen ; compte tenu des travaux en cours actuellement, les B.E.P. créés ou repensés depuis moins de trois ans devraient correspondre à la rentrée 1987 à 95 p. 100 des candidats à cet examen. Les C.A.P. repensés ces deux dernières années correspondent à un peu plus de 60 p. 100 des candidats à cet examen ; compte tenu des travaux en cours les C.A.P. créés ou repensés depuis moins de trois ans devraient correspondre à environ 80 p. 100 des candidats à cet examen. Par ailleurs, il est convenu que désormais tous les diplômes seront revus dans un délai maximum de cinq ans.

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