Question de M. BELCOUR Henri (Corrèze - RPR) publiée le 19/06/1986

M. Henri Belcour expose à M. le ministre de l'agriculture les ravages causés par la varroase dans le cheptel apicole français. Il s'agit d'un parasite, le pou varroa Jacobsoni, qui, se fixant sur les abeilles, les affaiblit et fait dégénérer des ruches entières. Le fléau, entré en France en novembre 1981, par l'Alsace et le Var, a progressé depuis sur toute la partie Est du territoire puisqu'on le relève aujourd'hui dans la vallée du Rhône. Des représentants des apiculteurs de la Drôme et de l'Ardèche ont déjà fait des déclarations en faveur d'une lutte spécifique contre cette maladie. Il lui demande donc de lui préciser : l'état d'évolution de la situation sur l'ensemble du territoire national ; les mesures préventives et curatives que l'administration compte prendre pour enrayer cette épidémie.

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Réponse du ministère : Agriculture publiée le 31/07/1986

Réponse. -Le ministre de l'agriculture informe l'auteur de la question que dès l'apparition de la varroase sur le territoire national en 1982, le Gouvernement, conscient du danger que cette grave parasitose fait peser sur l'apiculture française, a pris les mesures réglementaires adaptées à la situation nouvelle. La varroase étant classée maladie réputée contagieuse des abeilles, des dispositions spéciales s'imposent aux propriétaires des ruches atteintes, en particulier, le traitement de la maladie. Les services vétérinaires ont procédé au contrôle et à la réalisation de ces mesures, tout en menant une intense action d'information et de sensibilisation de la profession apicole. Ils ont organisé des campagnes de dépistage de plus en plus étendues ; ainsi en 1985, 99 500 dépistages ont été effectués dans 70 départements. En collaboration avec les différentes organisations professionnelles une nouvelle réglementation relative aux déplacements des ruches a été élaborée pour permettre un contrôle plus rigoureux des déplacements saisonniers qui constituent une des causes potentielles de dissémination de la maladie. Désormais sont seuls autorisés les déplacements de ruches en provenance d'un rucher dans lequel un dépistage négatif a été récemment réalisé. Par ailleurs, les travaux de recherche menés au laboratoire national de pathologie des petits ruminants et des abeilles de Nice qui ont déjà dans une large mesure contribué à améliorer les moyens de lutte contre la varroase sont actuellement orientés vers le perfectionnement des modalités de traitement et des études sur une possibilité de lutte biologique contre le parasite varroa Jacobsoni. L'ensemble des interventions a permis de limiter au maximum l'extension de la maladie, la majorité des départements de l'Ouest du territoire étant à ce jour considérés comme indemnes. A défaut de disposer de moyens scientifiques et techniques qui permettraient une éradication de la maladie, l'action d'information qui a été menée a permis de maintenir une activité apicole dans les départements infestés et de limiter les conséquences néfastes de la maladie en préservant leur territoire d'une baisse notable de la production globale de miel.

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