Question de M. LONGEQUEUE Louis (Haute-Vienne - SOC) publiée le 29/05/1986

M.Louis Longequeue demande à M. le ministre de l'industrie, des P. et T. et du tourisme si, à la suite de l'explosion d'un camion chargé de dynamite à 20 kilomètres de Limoges, dans la nuit du mardi 20 au mercredi 21 mai 1986, il n'envisage pas de reconsidérer la réglementation régissant ce type de transport, particulièrement dangereux pour la sécurité publique, notamment en ce qui concerne l'importance du tonnage et les conditions de traversées des agglomérations. En effet, l'accident s'est produit à 250 mètres des habitations les plus proches et les dégâts matériels sont considérables mais fort heureusement, il n'y a eu aucune victime. Que se serait-il passé si le même incident avait eu lieu au centre d'un village et a fiortiori dans une ville . - Question transmise à M. le ministre délégué auprès du ministre de l'équipement, du logement, de l'aménagement du territoire et des transports, chargé des transports.

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Transmise au ministère : Équipement


Réponse du ministère : Transports publiée le 28/08/1986

Réponse. -L'explosion d'un camion de dynamite survenue le 20 mai est le premier accident grave de transport d'explosifs civils en France depuis un siècle. L'enquête sur cet accident est en cours et aucune conclusion, même provisoire, n'en est encore tirée. Le rapport d'enquête terminé, il sera examiné par la commission interministérielle pour le transport en matières dangereuses qui étudiera et proposera éventuellement les modifications de la réglementation susceptibles de renforcer la sécurité des transports d'explosifs. Concernant la suggestion de diminuer le tonnage transporté par véhicule, cette mesure n'est pas d'une efficacité totale : les effets d'une explosion évoluent suivant la racine cubique de la charge, ce qui signifie que, lorsqu'on la divise par deux, on ne divise ses effets que par 1,25. En revanche, on double les véhicules, donc le risque d'accident. Il faut donc trouver le meilleur équilibre entre ces deux solutions. Par ailleurs, il est évidemment très souhaitable que les transporteurs évitent la traversée des agglomérations à chaque fois qu'un itinéraire possible de contournement peut être trouvé.

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