Question de M. COLLET François (Paris - RPR) publiée le 08/05/1986
M.François Collet expose à M. le ministre des affaires étrangères que la présentation conjointe, au musée central Ginza de Tokyo, des oeuvres du peintre français Philippe Carpentier et de la très éminente calligraphe Shunso Machi, du 25 au 30 mars dernier, a donné lieu à une manifestation d'amitié franco-japonaise de haut niveau. Madame Shunso Machi, titulaire de l'Ordre des arts et des lettres, est très attachée à notre pays dont elle estime la culture au plus haut degré ; elle avait tout prévu dans le détail, y compris, contrairement aux usages locaux, des catalogues et invitations bilingues et un buffet fourni par le Maxim's de Tokyo. Près de 400 personnes assistaient au vernissage, essentiellement des ambassadeurs étrangers, tous les anciens ambassadeurs du Japon en France, de hautes personnalités du monde politique et culturel ainsi que de nombreux journalistes. Monsieur Nakasone s'était fait excuser en envoyant des fleurs. Seule l'ambassade de France étaitabsente de cette manifestation, alors même que monsieur Philippe Carpentier était allé voir l'attaché culturel, dès son arrivée à Tokyo, le 17 mars, pour appeler son attention sur l'importance de l'évènement et demander qui l'ambassade souhaitait faire inviter : il lui fut répondu, qu'il suffisait de laisser les invitations, que l'on s'occuperait d'expédier. A titre indicatif, on peut souligner que Shunso Machi et Philippe Carpentier ont été reçus, le lendemain, à la résidence privée des trois frères de l'empereur pour leur présenter le catalogue. L'absence de notre représentation à Tokyo n'a évidemment eu aucun effet sur le succès de l'exposition qui a été considérable et dont les nombreux échos parus dans la presse sont le témoignage, aussi bien que le fait que la totalité des peintures exposées par notre compatriote aient été vendues dans les six jours. On est toutefois conduit à se demander, sachant la haute estime que le Japon porte à la culture française qui contraste avec le peu d'intérêt que semble porter en permanence, d'après les informations de l'auteur de la question, les services culturels de l'ambassade, s'il est bien utile d'entretenir de tels fonctionnaires à l'étranger pour des résultats qui n'apparaissent pas évidents.
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La question a été retirée pour cause de fin de mandat.
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