Question de M. GIROD Paul (Aisne - G.D.) publiée le 08/05/1986

M.Paul Girod attire l'attention de Mmele ministre délégué auprès du ministre des affaires sociales et de l'emploi, chargé de la santé et de la fanille, sur les préoccupations exprimées par les responsables de la fédération nationale aide familiale à domicile. En effet, devant les insuffisances de financement de plus en plus inquiétantes des services d'aide familiale à domicile les contraignant à réduire ou à suspendre leurs activités, devant l'augmentation du nombre de familles non aidées et des menaces sur l'emploi des travailleuses familiales qui en découlent, devant les tentatives ou tentations de déqualifications des intervenants à domicile, devant les tendances qui se font jour de remplacer des services familiaux par des secours financiers, ils souhaitent vivement l'instauration de dispositions légales permettant à toutes les femmes vivant une grossesse à risques et dans les cas de naissances multiples, de handicaps et de longues maladies, à toutes les
mères de famille ayant un ou plusieurs enfants à charge, de pouvoir bénéficier des services d'aide familiale à domicile, cela dans le cadre d'une politique familiale globale. Il lui demande donc si les services de son ministère envisagent de donner une suite favorable à ces souhaits.

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Transmise au ministère : Affaires sociales


Réponse du ministère : Affaires sociales publiée le 14/08/1986

Réponse. -Le financement des interventions de travailleuses familiales repose sur les crédits d'action sociale des organismes de sécurité sociale et sur les budgets départementaux. L'évolution des dépenses pour les derniers exercices ne témoigne d'aucune baisse de l'effort en ce domaine (786 millions de francs en 1982, 885 millions de francs en 1983, 961 millions de francs en 1984). Par ailleurs, les effectifs de travailleuses familiales restent stables depuis plusieurs années. La diversification des réponses aux demandes des familles est nécessaire en ce qui concerne l'aide à domicile (de la garde des enfants en dehors du temps scolaire, à l'aide matérielle et au soutien social). Cette diversification ne devra pas se faire au détriment des travailleuses familiales qui répondent à des besoins prioritaires. C'est donc effectivement dans le cadre d'une politique familiale globale que la réflexion sur ce secteur va être menée.

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