Question de M. MOINET Josy (Charente-Maritime - G.D.) publiée le 01/05/1986

M.Josy Moinet appelle l'attention de M. le ministre de l'agriculture sur les difficultés financières auxquelles sont confrontées les maisons familliales rurales d'éducation et d'orientation. En application des dispositions de la loi n° 84-1285 sur l'enseignement agricole privé du 31 décembre 1984, les crédits accordés aux maisons familiales rurales devaient correspondre au montant des charges salariales du personnel enseignant. Or, pour 1985, le montant du concours financier de l'Etat ne couvrira que 80 p. 100 de la masse salariale. Ainsi pour les neuf maisons familiales rurales d'éducation et d'orientation du département de Charente-Maritime, il en résulte une insuffisance globale de ressources évaluée à 631 047 francs, ce qui représente 1 282,61 francs pour chacune des 492 familles concernées. Il lui demande quelles mesures il envisage de prendre dans le cadre du collectif budgétaire afin que soit respectée, dans ses moyens comme dans ses fins, la loi susvisée.

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Réponse du ministère : Agriculture publiée le 12/06/1986

Réponse. -L'attention du ministre de l'agriculture a été attirée sur l'application de la loi du 31 décembre 1984 portant réforme des relations entre l'Etat et les établissements d'enseignement agricole privés, notamment en ce qui concerne les établissements visés à l'article 5 et fonctionnant selon un rythme approprié. Ces établissements ont connu certaines difficultés de trésorerie par suite de la mise en oeuvre des nouvelles procédures prévues par la loi et de l'insuffisance des crédits votés dans la loi de finances de 1985. Des dispositions ont été prises, au plan financier notamment par la décision du Gouvernement de proposer un collectif pour 1986 prévoyant 60 millions de francs pour les établissements de l'enseignement agricole privés ; au plan administratif, pour qu'un deuxième acompte soit exceptionnellement versé dès le mois de mai 1986 pour faciliter le fonctionnement des établissements. Cet effort exceptionnel, dans une période où le redressement économique ne peut se faire qu'au prix d'une extrême rigueur dans la gestion et dans l'utilisation des crédits de l'Etat, permettra d'apurer la situation de 1985 et, sur la base d'évaluation qu'elle constitue, de procéder à l'actualisation des subventions aux taux de l'inflation. Ainsi, l'effort consenti par le Gouvernement témoigne de sa volonté de prendre, progressivement, toutes les dispositions qui permettront aux établissements de l'enseignement agricole privés, notamment les maisons familiales rurales, de connaître des conditions de fonctionnement plus favorables.

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