Question de M. CHAUTY Michel (Loire-Atlantique - RPR) publiée le 17/04/1986

M. Michel Chauty attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la mer sur les éléments avancés dans le rapport Lathière, relatifs à l'enseignement maritime en France. En effet, la prise de position sur le nombre d'écoles qui devrait être ramené de cinq à une ne peut qu'engendrer de vives inquiétudes sur l'évolution de l'enseignement maritime français. L'école nationale de la marine marchande de Nantes n'échappe pas à cette préoccupation. Les atouts de cette école sont nombreux : formation régulière débouchant sur des examens tant dans le domaine du commerce que dans celui de la pêche, sans compter les nombreux stages dont la qualité est largement reconnue ; concentration de moyens techniques et d'enseignement uniques en France favorable à l'approfondissement d'une formation de haut niveau ; disposition d'une installation unique sur le territoire national avec son radar anticollision. Aussi paraît-il impensable qu'un outil d'une telle qualité puisse venir a` disparaître. Quelle est la position précise du Gouvernement français sur l'avenir de l'enseignement maritime en France, et en particulier à Nantes.

- page 616


Réponse du ministère : Mer publiée le 08/05/1986

Réponse. -Le réseau des écoles nationales de la marine marchande a été conçu il y a plus de vingt-cinq ans en vue de former, dans cinq établissements, dont celui de Nantes, les officiers nécessaires à l'armement des navires de commerce français. Le nombre de ces navires était de 798 au 1er janvier 1960, pour un tonnage de 4,4 millions de T.J.B. ; du fait des gains très importants de productivité réalisés depuis lors dans les transports maritimes, d'une part, de la crise mondiale que traverse ce secteur depuis quelques années, d'autre part, le nombre de navires au 1er janvier 1986 n'était plus que de 311 pour un tonnage de 5,8 millions de T.J.B. Sur les dix dernières années, le nombre d'emplois d'officiers sur navires de commerce armés au large est passé de 9 300 à 5 500. Il est évident que, par suite de ces évolutions, le réseau d'écoles existant est trop largement dimensionné par rapport aux besoins à satisfaire. Cette situation était relevée par la Cour des comptes dans son rapport public de l'année 1980. Aucune mesure d'adaptation n'ayant été prise depuis lors, la Cour vient de souligner à nouveau le caractère " pléthorique " du nombre des établissements de formation maritime. Il est évident que si le Gouvernement entend améliorer considérablement l'enseignement maritime sur le plan qualitatif, il ne pourra éviter d'examiner attentivement, à brève échéance, les données quantitatives de ce problème, étant précisé qu'il ne saurait être question de fermer quatre des cinq écoles.

- page 686

Page mise à jour le