En réaction à la disparition en mer de près de trente migrants cherchant à rejoindre le Royaume-Uni depuis la France, le sénateur Jean-François Rapin, au nom de la commission des affaires européennes du Sénat mais aussi comme élu du Pas-de-Calais, exprime sa tristesse et sa consternation et appelle à un sursaut européen devant ce drame dont il redoutait la survenue depuis plusieurs mois.

Ayant, dès cet été, interpellé le Premier ministre par courrier sur la nécessité d’européaniser la surveillance de la frontière en Manche, devenue frontière extérieure de l’Union européenne (UE) avec le Brexit, et de mobiliser plus de moyens de l’agence Frontex dans cette zone littorale, il estime urgent d’accélérer cette mobilisation.

Regrettant l’impasse dans laquelle se trouve la négociation du projet de nouveau Pacte sur la migration et l’asile au niveau européen, il appelle l’Union européenne à se doter sans délai des moyens de sanctionner les passeurs, tout comme les autres transporteurs participant au trafic de migrants ou à la traite des êtres humains à destination de l’UE y compris aux frontières orientales de l’Union, mais aussi à travailler sur la dimension extérieure du défi migratoire en associant les États membres qui entretiennent des relations privilégiées avec des États de départ des migrants.

Enfin il encourage le Gouvernement à promouvoir, auprès des autres États membres et de la Commission européenne, l’élaboration d’un nouvel accord euro-britannique sur la gestion de cette frontière, qui viendrait se substituer aux accords bilatéraux franco-britanniques du Touquet et de Sandhurst. Jean-François Rapin (Les Républicains - Pas-de-Calais) est président de la commission des affaires européennes du Sénat.

Jean-François Rapin  (Les Républicains - Pas-de-Calais) est président de la commission des affaires européennes du Sénat.

Chloé HUMPICH
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