Une délégation de la mission d’information sur la lutte contre le trafic de stupéfiants en provenance de Guyane, composée de son président, Olivier CIGOLOTTI (Union centriste - Haute-Loire), de son rapporteur, Antoine KARAM (Apparenté La République En Marche - Guyane), de Jean-Pierre VIAL (Les Républicains - Savoie) et de Jean-Yves LECONTE (Socialiste et républicain - Français établis hors de France) s’est rendue hier matin à l’aéroport d’Orly pour y rencontrer des représentants de la direction régionale des douanes et de la police aux frontières et assister à un contrôle anti-stupéfiants à l’arrivée d’un vol Cayenne-Paris.

Les sénateurs ont évoqué avec leurs interlocuteurs l’application du "plan d’action interministériel de lutte contre le phénomène des "mules" en provenance de Guyane" du 27 mars 2019. Ils ont pu assister au travail des équipes cynophiles et appréhender les outils et les techniques de ciblage mis en œuvre pour contrôler les personnes et leurs bagages.

"Les équipes chargées des contrôles accomplissent leur mission avec beaucoup d’efficacité et de professionnalisme, malgré des moyens limités et des conditions de travail compliquées par les mesures prises dans le cadre de l’épidémie de Covid-19", a souligné Antoine KARAM, rapporteur.   

Les sénateurs ont assisté à un refus d’admission sur le territoire français dû à l’utilisation d’un faux document d’identité. En revanche, aucune saisie de drogue n’a eu lieu. En temps normal, on estime entre vingt et trente le nombre de passeurs de cocaïne, communément appelées "mules", empruntant chaque jour un vol entre Cayenne et la capitale. "En ce moment, la situation est un peu particulière après la fermeture de l’aéroport d’Orly pendant trois mois et le maintien de mesures restreignant les déplacements entre la Guyane et la métropole, a fait observer Olivier CIGOLOTTI, président de la mission. Néanmoins, les stocks de cocaïne existent et la demande ne faiblit pas. On s’attend à une reprise du trafic dans les prochaines semaines. Il s’agit de ne pas baisser la garde".

La Guyane est devenue une importante zone de transit de la drogue vers la France et vers l’Europe, représentant entre 25 et 30 % des entrées de cocaïne dans l’Hexagone. Ce trafic repose sur l’utilisation de "mules" transportant la drogue par avion, dans leur corps ou dans leurs bagages. Créée le 13 mai 2020, la mission d’information du Sénat sur le trafic de stupéfiants en provenance de Guyane entend évaluer la politique et les moyens mis en œuvre pour lutter contre ce trafic et proposer des pistes d’amélioration pour en renforcer l’efficacité. Elle rendra son rapport en septembre prochain.

L’actualité de la mission d’information sur le site internet du Sénat :

http://www.senat.fr/commission/missions/trafic_de_stupefiants_en_provenance_de_guyane.html

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Clothilde LABATIE
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