Le Gouvernement se prépare à briser l’élan de la LPM
La commission des affaires étrangères et de la défense du Sénat, présidée par M. Christian Cambon (LR-Val-de-Marne), dénonce fermement le choix du Gouvernement de faire peser la totalité du surcoût des OPEX sur le seul ministère des armées
Le Parlement découvre, avec la présentation du projet de loi de finances rectificative, que le Gouvernement a prévu que le surcoût des opérations extérieures (OPEX) et missions intérieures (MISSINT) non financé, soit 428 M€, sera intégralement laissé à la charge du ministère des armées, sans aucun appel à la solidarité interministérielle.
Ce choix va directement à l’encontre de l’engagement du Président de la République, chef des armées, inscrit dans la loi de programmation militaire (LPM). Le Gouvernement y écrivait noir sur blanc que le surcoût des OPEX-MISSINT avait vocation par nature à être financé par la solidarité interministérielle.
Le coup de rabot de 404 M€ portera en particulier sur les investissements, avec plus de 3 % des crédits d’équipements rayés d’un trait de plume, retardant l’indispensable modernisation des armées, et sans que le Parlement ne soit informé à ce jour des programmes impactés.
"Je pense à nos armées ; la déception doit être grande, au seuil de l’entrée dans la nouvelle LPM, qui a généré tant d’espoirs, et qui se trouve d’emblée fragilisée." déplore Christian CAMBON, président de la commission.
Le Sénat dénonce vivement ce reniement des engagements solennels pris il y a tout juste quelques mois. Il adresse un très mauvais signal à nos armées et à toutes celles et ceux qui espèrent une exécution fidèle de la LPM, que le Sénat avait soutenue presque à l’unanimité.
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