"Alors que le Gouvernement se satisfaisait, en début d’année, du ″sérieux″ de sa gestion budgétaire en 2015, je constate à la lecture du rapport de la Cour des comptes que nos inquiétudes étaient fondées", a déclaré le rapporteur général Albéric de MONTGOLFIER (Les Républicains ‑ Eure‑et‑Loir) lors de l’audition, par la commission des finances du Sénat, ce mercredi 25 mai 2016, de Didier MIGAUD, Premier président de la Cour des comptes, venu présenter le rapport sur les résultats et la gestion du budget de l’État en 2015 et l’acte de certification des comptes de l’État.

Le tableau que dresse la Cour des comptes de la gestion budgétaire du Gouvernement rejoint les analyses de la commission des finances du Sénat. Le solde budgétaire, hors éléments exceptionnels, ne s’améliore en 2015 que de 300 millions d’euros et la dette de l’État représentait 75,8 % du PIB à la fin de l’année 2015 : c’est, selon les termes de la Cour des comptes elle-même, un niveau inédit depuis l’après-guerre. En effet, "les dépenses ne sont pas réellement maîtrisées : les économies sont pour l’essentiel de pure constatation et portent sur la charge de la dette ou les prélèvements sur recettes", a indiqué Albéric de MONTGOLFIER.

La Cour des comptes montre également que l’endettement de l’État a principalement servi à couvrir des dépenses de fonctionnement et de personnel, et non à financer des investissements : "les choix budgétaires du Gouvernement relèvent d’une logique de court-terme et conduisent, selon les termes mêmes de la Cour des comptes, à une nouvelle dégradation de la soutenabilité à long terme des finances de l’État", a conclu Albéric de MONTGOLFIER.

La commission des finances est présidée par Mme Michèle ANDRÉ (Socialiste et républicain – Puy‑de‑Dôme).
Son rapporteur général est M. Albéric de MONTGOLFIER (Les Républicains – Eure‑et‑Loir)

Maria PIGHINI
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