Lors de la discussion générale du projet de loi de finances pour 2016, le ministre des finances et des comptes publics, Michel Sapin, a annoncé, devant le Sénat, que les dépenses engagées en vue de renforcer la lutte contre le risque terroriste s’élèveraient à 600 millions d’euros en 2016, tout en précisant : "nous assumons, à ce stade, une dégradation du déficit". Ces dépenses nouvelles serviront à financer, notamment, les créations de postes dans la police et la gendarmerie nationales, les douanes et la justice, ainsi que le renforcement des moyens matériels à la disposition des forces de l’ordre.

Le rapporteur général des finances, Albéric de Montgolfier (Les Républicains – Eure-et-Loir), a quant à lui estimé qu’un tel effort ne pouvait en aucun cas constituer un argument en faveur d’un renoncement à l’atteinte des objectifs budgétaires de la France, et notamment le retour du déficit public en deçà de 3 % du PIB en 2017. Ces dépenses supplémentaires, qui représentent environ 0,03 point de PIB au titre de l’exercice 2016 - soit une hausse de seulement 0,1 % des dépenses budgétaires de l’État -, peuvent être compensées par des économies complémentaires. À cet égard, il a été rappelé que la commission des finances a adopté, à l’initiative de son rapporteur général, des amendements permettant de réduire de près de 5 milliards d’euros les dépenses de l’État au cours de l’année à venir.



La commission des finances est présidée par Mme Michèle ANDRÉ (Socialiste et républicain - Puy-de-Dôme). Son rapporteur général est M. Albéric de MONTGOLFIER (Les Républicains - Eure-et-Loir)

Maria PIGHINI
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