Le Sénat célèbre le 60e anniversaire de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN.

Le Président du Sénat Gérard Larcher a prononcé ce matin le discours d’ouverture à l’occasion du 60e anniversaire de l’assemblée parlementaire de l’OTAN.

Il a rappelé l’importance de cette assemblée qui a su accompagner l’OTAN   depuis sa création et son rôle essentiel dans la recherche d’une « architecture de sécurité » pour le continent européen.

Après avoir réaffirmé sans ambiguïté que la priorité de notre Alliance demeure la sécurité de la zone euro-atlantique, le Président du Sénat est revenu sur les sujets de politique étrangère et de défense qui sont au cœur de l’actualité.

La question majeure du terrorisme :

« Il est illusoire de parler de sécurité sur le continent européen sans une lutte déterminée contre le terrorisme.

Nous espérons qu’une intervention dans les ports libyens sera rendue possible, au plus vite, par une résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies.

Le terrorisme djihadiste, qu’il soit inspiré par « Al Qaïda » ou par « Daech », est un défi que nous devons relever ensemble. Il concerne tous les pays membres de notre Alliance. »

Il a évoqué la position de la France sur la crise ukrainienne :

« La France estime que l’Ukraine n’a pas vocation en l’état à devenir membre de notre organisation et, sur ce sujet, un consensus absolu existe entre toutes les institutions de notre pays, dans la diversité des sensibilités, et je le partage.

Mon pays estime que la crise ukrainienne doit être jugulée par l’application résolue, par l’ensemble des parties, des Accords de Minsk conclus sous la responsabilité des chefs d’États de l’Ukraine, de la Russie, de l’Allemagne et de la France. »

Sur la nécessité de renouer un dialogue constructif avec la Russie :

« Le dialogue avec la Russie ne peut être rompu. Lorsque les conditions seront réunies, il faudra alors renouer le partenariat entre la Russie et l’OTAN qui existe depuis 1997 et a été suspendu. »

Et enfin la création rapide d’une Europe de la défense :

« L’affirmation de la place de la France au sein de l’OTAN va de pair avec sa volonté de construire une indispensable et véritable Europe de la défense. L'OTAN ne doit pas conduire la majorité des Etats européens à renoncer à mettre en place un pilier européen de défense solide, renforcé, et totalement inter-opérationnel avec l’OTAN ».

Nathalie BAHIER
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