Mercredi 10 juin 2015, le Sénat a examiné en nouvelle lecture le projet de loi relatif à l'université des Antilles, qu’il avait considérablement enrichi en première lecture.


Lors de ce premier examen du texte, la commission de la culture, de la communication et de l’éducation, suivant les préconisations du rapporteur M. Jacques Grosperrin (Les Républicains – Doubs), avait souhaité garantir le fonctionnement cohérent, solide et pérenne de cette université soumise à de fortes tensions centrifuges. Dans cet objectif, elle avait instauré un "ticket" de trois candidats pour la présidence et les vice-présidences de pôle, suivant ainsi l’une des principales préconisations du rapport d’information de Mme Dominique Gillot (Groupe socialiste et républicain – Val d’Oise) et de M. Michel Magras (Les Républicains – Saint-Barthélémy) publié par le Sénat en 2014.


Le 10 juin, appelé à statuer en nouvelle lecture après l’échec de la commission mixte paritaire, bien que le Gouvernement ait souhaité faire prévaloir un accord politique intervenu le 7 juillet 2014 entre les présidents des exécutifs régionaux et départementaux de Martinique et de Guadeloupe, le Sénat a confirmé son choix de la formule du « ticket » de trois candidats.


Comme l’a souligné Mme Catherine Morin-Desailly, présidente de la commission de la culture, de la communication et de l’éducation (UDI-UC – Seine-Maritime), "ce ticket permet de garantir la cohérence stratégique et l’unité de l’établissement" et d’éviter ainsi, à terme, la scission de l’établissement en deux universités (Martinique, Guadeloupe) dépourvues chacune de la masse critique suffisante à leur développement propre.


Les sénateurs ont en effet considéré que l’accord de juillet 2014 était potentiellement dangereux pour l’unité et, à terme, la survie de la nouvelle université des Antilles.

Juliette Élie
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