Le Président du Sénat, M. Gérard Larcher, accompagné de M. Jean Bizet, Président de la Commission des Affaires européennes et sénateur (UMP) de la Manche, de Mme Catherine Troendlé, Présidente du groupe d'amitié France - Allemagne et sénateur (UMP) du Haut-Rhin, ainsi que de Mme Patricia Schillinger, sénatrice (PS) du Haut-Rhin, a aujourd'hui eu des entretiens avec M. Joachim Gauck, Président de la République fédérale d'Allemagne, M. Volker Bouffier,  Président du Bundesrat, M. Norbert Lammert, Président du Bundestag, M. Wolfgang Schäuble, Ministre fédéral des finances, M. Peter Altmaier, Ministre fédéral chargé des missions spéciales et chef de la Chancellerie fédérale. Le Président Larcher s'est réjoui de "l'alchimie" retrouvée dans la relation entre l'Allemagne et la France, depuis la marche de rassemblement du 11 janvier dernier et le geste de solidarité de la Chancelière Merkel. Après des incompréhensions et des postures malheureuses de certains membres du gouvernement français, nos deux pays renouent enfin des liens à la hauteur des attentes que l'on peut légitimement nourrir.

Les entretiens ont porté sur le "vivre ensemble" et les bonnes pratiques à mettre en œuvre pour prévenir la radicalisation et lutter contre l'Islam extrême, mais aussi le sentiment d'exclusion d'une partie de la population française du fait d'une économie en crise. Face aux interrogations de ses interlocuteurs allemands, le Président Larcher a réaffirmé la nécessité pour la France de respecter ses engagements budgétaires européens et d'adopter un agenda clair et prévisible de réformes structurelles. Personne ne souhaitait que le décrochage entre la France et l'Allemagne continue de s'accentuer, faute des mesures indispensables.

Le Président Larcher a proposé de conduire au niveau parlementaire une concertation renforcée sur les dossiers énergétiques, qui pourraient porter sur les approvisionnements, les conditions de stockage et la recherche. Sans remettre en cause les choix opérés en matière de "bouquets" énergétiques, il n'était plus possible de penser la sécurité des approvisionnements dans un cadre exclusivement national.

Le Président et ses interlocuteurs ont également partagé leurs préoccupations sur la situation en Grèce et rappelé la nécessité que chacun accomplisse sa part d'efforts pour respecter les règles communes.

Ils ont enfin abordé l'application des Accords de Minsk du 12 février dernier et décidé d'envisager la possibilité d'une expertise parlementaire sur la décentralisation à mettre en place en Ukraine, dans le cadre des Accords.

Nathalie BAHIER
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