Gérard Larcher, Président du Sénat, exprime sa colère au lendemain de la diffusion du documentaire diffusé sur France 3, intitulé "Nos très chers sénateurs".

Sa colère est motivée tout autant par les méthodes que France Télévisions a utilisées, dont l’emploi de caméras cachées pour piéger les personnels, que par les principes qui ont guidé la réalisation de ce documentaire.

Sous prétexte de réaliser une émission citoyenne rendant compte de la réalité du travail sénatorial, le journaliste d’une société de production, TAC Presse, se prévalant d’appartenir à la rédaction de France 3, a eu accès aux sénateurs et à l’ensemble des services.

À l’arrivée, un documentaire de 52 minutes où seules quelques minutes sont consacrées à la réalité du travail des sénateurs, la quasi-totalité étant consacrée aux dysfonctionnements de l’Institution.

"Je n’ignore rien des faiblesses de notre organisation ; je connais les lourdeurs de certaines procédures et le degré de transparence insuffisant. Mais je refuse que l’on ignore la plus-value sénatoriale, je refuse qu’on généralise les mauvaises pratiques. Oui, le Sénat est indispensable à la démocratie ; oui, il améliore les lois ; oui, les sénateurs sont des acteurs indispensables à notre République" s’indigne Gérard Larcher qui regrette que le service public de l’audiovisuel participe à un exercice de discrédit du Sénat qui fait le lit des populismes.

"Si je défends le Sénat, je ne défends pas l’inacceptable" explique Gérard Larcher qui rappelle que dès fin février, il annoncera des mesures pour réformer les méthodes de travail et la gouvernance du Sénat, fruits des deux groupes de travail qu’il a mis en place dès son élection.

Nathalie BAHIER
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