Une délégation du groupe d’amitié France-Québec, conduite par son président Jean-Claude CARLE (UMP- Haute-Savoie), s’est rendue au Québec du 18 au 25 mars dernier pour rencontrer les parlementaires québécois et travailler sur les réformes adoptées par le Québec en 2010 sur l’aménagement durable des territoires forestiers.

Accueillis par le Président de l’Assemblée nationale du Québec, Jacques Chagnon, et la vice-présidente de la Délégation de l’Assemblée nationale du Québec pour les relations avec le Sénat français, Marie Malavoy, les sénateurs ont également rencontré Pauline Marois, chef du principal parti d’opposition québécois et participé à la cérémonie de remise de l’Ordre de la Pléiade qui permet de distinguer des personnalités qui œuvrent en faveur de la francophonie.

Concernant la filière bois, outre les rencontres avec les parlementaires spécialisés sur ce sujet, les sénateurs ont eu des échanges fructueux avec plusieurs spécialistes de la forêt et de la filière bois (Forestier en chef, Conseil de l’industrie forestière, Centre de recherche sur le bois, ministère des ressources naturelles et de la faune, …), concernant toutes les étapes de l’exploitation forestière, de la formation des intervenants et des chercheurs jusqu’à la transformation industrielle du bois et son exportation. L’objectif du nouveau régime forestier québécois est de doter le Québec d’une véritable stratégie de développement industriel et d’une culture du bois, de favoriser la pérennité des forêts et des communautés forestières, en prenant notamment en compte les changements climatiques.

De retour de mission, les sénateurs travaillent actuellement à l’élaboration d’un rapport qui puisse ouvrir des pistes pour améliorer la gestion de la forêt française et développer ses capacités d’exploitation. Alors qu’elle représente un tiers du territoire national (troisième forêt européenne après la Suède et la Finlande), la forêt française est encore insuffisamment exploitée. Avec près de 60 millions de mètres cubes de bois commercialisés chaque année (dont 22 millions pour le bois d’œuvre, 12 millions pour l’industrie et 25 millions pour l’énergie), la filière bois représente 425 000 emplois. Pourtant, elle affiche un déficit commercial structurel de l’ordre de 6 milliards d’euros, qui provient principalement de difficultés dans les bois résineux et d’industrie ainsi que dans le secteur des pâtes et papiers et des meubles.

Le Président Jean-Claude Carle s’est montré particulièrement intéressé par les politiques mises en œuvre au niveau local pour favoriser l’usage du bois dans les constructions publiques et le développement du bois énergie. Prenant l’exemple récent du lycée de Rumilly, dans son département de la Haute-Savoie, dont l’ossature est intégralement composée de bois de la région, il a souhaité que les collectivités locales aient davantage le réflexe de mobiliser les ressources forestières locales pour les constructions publiques et le chauffage. « Le bois est en effet doté de nombreuses qualités environnementales, énergétiques et esthétiques encore insuffisamment valorisées et exploitées dans notre pays ». a-t-il regretté.

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Anne-Laure SAINT-DIZIER, secrétaire exécutive du groupe France-Québec
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