Lamission de laCommission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat, composée de Jacques Gautier (UMP, Hauts-de-Seine), Xavier Pintat (UMP, Gironde) et Daniel Reiner (Socialiste, Meurthe-et-Moselle) a rendu son rapport intitulé la « défense antimissile balistique – bouclier militaire ou défi stratégique ?».

Rédigé à la demande de M. Josselin de Rohan, président de laCommission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, ce rapport évalue les implications de la décision de l’OTAN, prise à Lisbonne en novembre 2010 et visant à doter l’Alliance d’une défense antimissile destinée à protéger les territoires et les populations.

Le rapport de la mission sénatoriale relativise la dimension militaire de la défense antimissile et préconise un ensemble cohérent de propositions destinées, en particulier, à préserver l’autonomie stratégique de la France. Dans cette optique, les sénateurs proposent la mise en place d’un centre de défense antimissile national. Ils considèrent que l’effort devrait prioritairement porter sur la réalisation d’un satellite d’alerte avancée et d’un démonstrateur de radar à très longue portée, ainsi que sur des études amont relatives aux technologies de l’interception exo-atmosphérique. Ils estiment qu’à l’occasion de la révision du Livre blanc, le Parlement devra être associé, au travers d’un débat, aux orientations arrêtées en matière de défense antimissile balistique.

Les sénateurs proposent l’organisation par l’Agence européenne de défense (AED) d’une conférence destinée à étudier les coopérations possibles au niveau européen et souhaitent que notre pays s’engage, en coopération si possible, mais seul si nécessaire, dans un ou plusieurs des programmes suivants : réalisation d’un radar de conduite de tir pour l’Aster block 1 ; réalisation d’un intercepteur endo-atmosphérique de type Aster block 2 ; développement de capacités antimissile pour le programme PAAMS équipant les frégates de défense aérienne Horizon, et enfin l’étude d’une possible coopération sur des drones d’alerte avancée. Les sénateurs évaluent le coût de l’ensemble de leurs propositions à trois milliards d’euros sur dix ans, soit environ trois cent millions d’euros par an.

Le texte du rapport est disponible sur le site Internet du Sénat :
www.senat.fr/rap/r10-733/r10-7331.pdf

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