Les droits des femmes afghanes ne doivent pas être sacrifiés sur l'autel
d'une « réconciliation » avec les Talibans.

Mme Michèle André (soc., Puy-de-Dôme), présidente de la Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes, partage totalement l'inquiétude que reflète la résolution, adoptée le 25 janvier dernier, par les 200 organisations de défense des droits des femmes et de la société civile afghane.

Elle rappelle que les femmes et la défense de leurs droits fondamentaux sont souvent les premières victimes d'une négociation avec les forces fondamentalistes les plus rétrogrades, comme l'a montré, dans un passé récent, le douloureux exemple algérien.

Elle invite le gouvernement français à faire preuve de la plus grande vigilance pour que le processus de réconciliation et de réintégration des Talibans, envisagé par le président afghan Hamid Karzaï dans le cadre de la conférence de Londres, ne se réalise pas au détriment des droits humains et plus particulièrement des droits des femmes afghanes.

Elle a donc saisi M. Bernard Kouchner, Ministre des Affaires étrangères et européennes, pour lui demander que la France conditionne son appui politique au processus engagé par les autorités afghanes à un engagement ferme et sans ambigüité du président afghan de refuser toute remise en question des droits des femmes et notamment de leur droit à l'éducation et à la liberté d'expression.

Contact presse : Sophie de Maistre ' 01.42.34.36.39 s.demaistre@senat.fr