La commission des affaires sociales demande une gestion plus humaine
 du personnel à France Télécom

Au lendemain de l’annonce d’un vingt-quatrième suicide au sein du personnel de France Télécom, la commission des affaires sociales du Sénat, présidée par Muguette Dini (UC - Rhône), a entendu ce matin le président de l’entreprise sur les raisons qui expliquent, selon lui, cette succession d’événements dramatiques et les mesures engagées pour y mettre fin.

Cette réunion, à laquelle l’ensemble des sénateurs avaient été conviés, s’est déroulée dans un climat empreint d’émotion et de gravité, en présence des deux présidents de groupe de la majorité sénatoriale (Gérard Longuet pour l’UMP et Nicolas About pour l’Union centriste), de l’ancien président du Sénat, Christian Poncelet, et de la présidente de la délégation parlementaire aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes, Michèle André.

Toutes tendances confondues, et sans nier les contraintes économiques qui s’imposent au secteur hautement concurrentiel des télécommunications, les sénateurs ont plaidé pour une prise en compte accrue du facteur humain dans l’organisation du travail et la remise en cause de certaines méthodes de gestion des personnels. Ils se sont notamment interrogés sur la justification des mobilités internes obligatoires à France Télécom, selon la procédure dite « Time to move », et l’effet qu’elles ont pu produire sur les salariés et leur environnement familial.

Lors de sa réunion de bureau du 7 octobre prochain, la commission des affaires sociales décidera de la suite à donner à cette audition. Elle rappelle que la question de la souffrance au travail est un sujet d’étude qu’elle a inscrit, en début d’année, à son programme de travail pour 2009 et qui dépasse largement le cas particulier de France Télécom.

Contact presse : Yvelise Lapasin 01.42.34.22.90   y.lapasin@senat.fr