LES COMMISSIONS PERMANENTES DE L'ASSEMBLÉE PARLEMENTAIRE DE LA MÉDITERRANÉE SE SONT RÉUNIES DU 26 AU 28 MARS À GENÈVE

Six mois après la session inaugurale de l'Assemblée parlementaire de la Méditerranée (APM) qui s'était tenue à Amman en Jordanie, les trois commissions permanentes se sont réunies à Genève du 26 au 28 mars dernier pour élaborer les résolutions qui seront examinées en session plénière en novembre prochain à La Valette (Malte). La délégation française était composée de Mme Maryse Bergé‑Lavigne, sénatrice (Soc, Haute-Garonne) et de M. Jean-Claude Guibal, député (UMP - Alpes-Maritimes), tous deux membres de la 2ème Commission (sur la coopération économique, sociale et environnementale) qui était saisie de la question des flux migratoires et du co-développement.

La 1ère commission (de la coopération en matière politique et sécuritaire) avait quant à elle pour ordre du jour « la stabilité au Moyen-Orient » et la 3ème (commission du dialogue entre les civilisations et des droits de l'homme) examinait « le rôle des parlements pour favoriser la diffusion des connaissances sur les grandes civilisations et religions du bassin méditerranéen et le développement du dialogue entre ces civilisations et religions ».

Dans sa résolution, la 1ère commission a décidé la création d'un comité ad hoc chargé de suivre la situation et de déterminer de quelle manière l'Assemblée pourrait contribuer au règlement du différend entre Israël et le gouvernement palestinien. Composé de parlementaires des pays directement concernés, ce comité pourra inviter d'autres représentants des pays concernés et des experts.

La 2ème commission, dont Mme Bergé-Lavigne était co-rapporteur, a adopté une résolution proposant de renforcer les initiatives interétatiques régionales de lutte contre l'immigration illégale et irrégulière en Méditerranée, dans un esprit de coopération et de partage des responsabilités, de créer des « routes » de migration légale, comme suggéré par la Commission européenne, de soutenir les diasporas, d'encourager les migrants à investir leur épargne dans leur pays d'origine et les bailleurs de fonds à orienter leurs flux financiers vers les programmes de microcrédit, les petites entreprises et le logement social, de faciliter la circulation des étudiants entre pays méditerranéens tout en encourageant leur retour vers leur pays d'origine, de créer une banque d'investissement méditerranéenne et enfin d'intégrer l'agriculture et la pêche dans le partenariat euroméditerranéen.

La 3ème commission s'est enfin engagée dans sa résolution à soutenir la diplomatie parlementaire pour résoudre les conflits et sortir des impasses politiques, à encourager la coopération interparlementaire pour élaborer des politiques partagées, à renforcer le dialogue interculturel, notamment à travers l'éducation, pour lutter contre le sentiment d'intolérance, à soutenir les initiatives visant à promouvoir la démocratie, les droits de l'homme et l'état de droit et à agir de façon plus incisive dans la lutte contre le terrorisme.

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L'APM est issue de la transformation de la Conférence interparlementaire sur la sécurité et la coopération en Méditerranée (CSCM) en assemblée, décision adoptée lors de la réunion tenue à Nauplie (Grèce) début 2005. Constituée des 24 pays riverains de la Méditerranée (y inclus la Jordanie et le Portugal), son objet est de contribuer, par le développement des échanges culturels, économiques, sociaux et humains, au raffermissement et à l'approfondissement de la démocratie et de l'état de droit, au respect des droits de l'homme, et à la création dans la région de la Méditerranée d'un centre de dialogue entre les cultures, les civilisations et les religions.
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Contact presse : Astrid Poissonnier  01 42 34 22 90   a.poissonnier@senat.fr