Dans son rapport remis au Premier Ministre,

le Sénateur Aymeri de Montesquiou appelle la France

à renforcer son partenariat

avec les 5 Républiques d'Asie centrale

Parlementaire en mission  et ayant développé des relations suivies avec les dirigeants politiques de la zone depuis 1993, le Président du groupe d'amitié France-Kazakhstan, Aymeri de Montesquiou (Sénateur du Gers Radical-UMP) a remis au Premier Ministre, le 26 août dernier, un rapport qui souligne l'intérêt économique et stratégique de l'Asie centrale pour la France et propose des moyens d'y renforcer la présence française. En effet, le positionnement géopolitique de cette zone et les richesses en ressources naturelles (ainsi le Kazakhstan devrait produire d'ici 2015 l'équivalent de la production actuelle de pétrole des Emirats arabes unis) constituent une réelle opportunité pour nos entreprises.

A l'heure actuelle, entre le 9e et le 15e exportateur selon ces pays, la France occupe une place marginale en terme d'investissements et les moyens publics français sont inférieurs à ceux déployés par les autres bailleurs de fonds, qu'ils soient bilatéraux (États-Unis, Japon, Allemagne notamment) ou multilatéraux (Banque mondiale, BERD, Banques asiatique et islamique de développement et même Commission européenne).

La définition d'une stratégie de présence française doit s'accompagner d'un véritable investissement politique au plus haut niveau. Quatre axes ont été déterminés :

- présenter une alternative à la dépendance vis-à-vis des puissances régionales : la France est en position de participer activement aux projets qui permettront de désenclaver la région, notamment ceux relatifs à l'évacuation des ressources en hydrocarbures et au transport de marchandises ;

- préparer la sortie de l'économie extractive en proposant notre savoir-faire: les pays d'Asie centrale, étant très dépendants de richesses spécifiques, ce qui les fragilise ; la France doit les aider à diversifier leur économie, notamment grâce à la mise en place de technopoles ;

- contribuer au développement durable de la région : la France peut directement participer à des projets permettant d'assurer une meilleure maîtrise des risques et protection de l'environnement ainsi que le développement des villes et des campagnes, en particulier dans le domaine de l'eau. Elle peut également contribuer à la définition d'un nouvel équilibre entre irrigation et production hydroélectrique.

participer à la sécurité intérieure et extérieure de ces pays en soutenant les projets de surveillance des frontières, de lutte contre le terrorisme et de maintien de la sécurité civile et militaire. La promotion d'une solution négociée aux différends relatifs à la mer Caspienne assurera également sa crédibilité diplomatique dans la région. Elle doit enfin rapidement mobiliser l'ensemble des instruments de coopération administrative et de formation des élites pour ancrer durablement dans ces sociétés les fondements de démocraties ouvertes sur le monde extérieur.

Pour élaborer son rapport, Aymeri de Montesquiou a complété les 80 auditions de personnalités politiques, économiques et administratives au plus haut niveau en France et en Asie centrale par l'organisation, à Tachkent, de la première réunion interrégionale des diplomates français dans la zone, d'un séminaire à Paris avec les grandes entreprises impliquées ou potentiellement impliquées et d'une consultation de toutes les CCI françaises qui, au plus près du terrain, lui ont ainsi fait connaître les besoins de nos entreprises, essentiellement des PME.

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Jean-Marc Virieux,  Service de la communication du Sénat

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