A la demande de la commission des finances du Sénat, Mme Michèle Alliot-Marie exprime le souhait de budgétiser les opérations militaires extérieures (OPEX) dès 2005

Au cours de sa réunion du mercredi 12 novembre 2003, la commission des finances du Sénat, présidée par M. Jean Arthuis (UC-Mayenne), a procédé à l'audition de Madame Michèle Alliot-Marie, ministre de la défense.

M. Jean Arthuis a rappelé que cette audition s'inscrivait dans un cycle destiné à interroger de façon précise les ministres sur l'organisation de leurs administrations et sur les changements induits par la loi organique du 1er août 2001 relative aux lois de finances (LOLF).

M. Maurice Blin (UC-Ardennes), rapporteur spécial du budget de la défense (titre V), est intervenu pour demander à la ministre de rester attentive à la recherche « amont », en particulier en ce qui concerne les démonstrateurs technologiques, pour se féliciter de l'effort entrepris dans le domaine des drones -qui ont démontré leur utilité sur les théâtres d'opérations dans les conflits régionaux- et pour insister sur les enjeux et l'importance du marché, soumis à une forte concurrence, des avions ravitailleurs.

M. François Trucy (UMP-Var), rapporteur spécial du budget de la défense (titre III), a souligné la nécessité de poursuivre l'effort de fidélisation des personnels militaires, notamment dans certaines spécialités critiques comme la médecine militaire.

A la demande de la commission, Madame Michèle Alliot-Marie s'est engagée à demander l'inscription en loi de finances initiale, dès le projet de loi de finances pour 2005, d'une part significative du montant des crédits destinés au financement des opérations militaires extérieures - dont les surcoûts sont estimés pour 2003 à 629 millions d'euros- conformément aux recommandations de la mission conjointe de l'Inspection générale des finances et du contrôle général des armées.

La commission des finances s'est félicitée de cette annonce de la ministre, qui constitue un engagement tangible dans le sens d'une plus grande sincérité des documents budgétaires soumis à l'approbation du Parlement.