Intervention de M. Gérard LARCHER,
Président du Sénat,
Présentation du label « Terres de Jeux 2024 »
Lundi 17 juin 2019

Madame la Ministre des sports,
Monsieur le Président du groupe d’études sur les pratiques sportives et les grands événements sportifs, Cher Michel Savin,
Monsieur le Président du Comité national olympique et sportif français,
Monsieur le Président du Comité d’Organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, Cher Tony Estanguet,
Mes chers collègues parlementaires,
Monsieur le Président de la Métropole du Grand Paris, Cher Patrick Ollier,
Monsieur le Président de l’Association des Maires de France, Cher François Baroin,
Monsieur le Vice-Président de l’Assemblée des départements de France,
Monsieur le Vice-Président de la Région Grand-Est,
Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames, Messieurs,

Nous sommes particulièrement ravis de vous accueillir, les sénateurs et moi-même, ce matin dans les Salons de Boffrand de la Présidence du Sénat, à l’occasion de la présentation officielle du label « Terres de Jeux 2024 ». C’est une invitation qui est adressée à tous les territoires de France, à tous les élus locaux afin que chacun puisse s’engager de sa propre initiative autour de cet événement exceptionnel que sera l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques à Paris en 2024.

C’est presque une évidence que ce lancement ait lieu ici, au Sénat, chambre qui a pour mission d’assurer la représentation des collectivités territoriales de la République. Lors d’une précédente rencontre, cher Tony Estanguet, nous avions évoqué ensemble ce défi que doit relever le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques Paris 2024, que vous présidez, qui est d’associer tous les territoires et de rassembler tous nos concitoyens pour faire que ces Jeux soient une pleine réussite pour notre pays. Je vous remercie d’avoir convié l’ensemble des collectivités territoriales à se mobiliser autour de ces grands enjeux.

Il y a presque trois ans, quelques mois après les Jeux de Rio, je recevais dans ces mêmes salons les médaillés olympiques et paralympiques français. C’était un moment fort qui témoignait de la vitalité et des ambitions du sport de haut niveau dans notre pays.

Il s’agissait aussi pour le Sénat, à l’initiative du Président du groupe d’études sur les pratiques sportives et les grands événements sportifs, notre collègue Michel Savin, de mettre en avant la problèmatique de l’insertion professionnelle des sportifs de haut niveau. Notre pays était alors encore dans l’attente : Paris accueillerait elle les Jeux en 2024 ? La décision tomba le 13 septembre 2017, mettant fin à un long travail de conception et de défense du projet auprès des autorités olympiques internationales.

Paris sera la ville hôte des Jeux olympiques et paralympiques dans cinq ans, et plus largement l’Île-de-France. Mais ces Jeux ne sauraient être un événement autocentré sur la seule région capitale. C’est bien cette conviction qui nous réunit tous ici aujourd’hui. Nous devons donner à Paris 2024 sa dimension de France 2024.

Le label « Terres de Jeux 2024 » a pour ambition de répondre à ce défi en associant dans une réelle proximité les territoires à ce grand rendez vous planétaire. Je compte sur vous tous pour que cet appel à la mobilisation et à l’engagement de l’ensemble des collectivités territoriales soit pleinement entendu et relayé. Vous nous présenterez dans quelques instants votre « plan stratégique » pour faire des Jeux de Paris ceux de toute la France.

Les Jeux doivent être un moment de cohésion et de partage de la société française autour des valeurs de l’olympisme et du sport. Sa dynamique doit aussi irriguer l’ensemble du territoire.

Outil de promotion du sport et outil d’attractivité des territoires, regard différent porté sur le handicap, ce sont ces aspirations que Paris 2024 doit incarner auprès de chacun de nos concitoyens. Les Jeux doivent renforcer le rayonnement de nos territoires et être un facteur de réduction des fractures territoriales. Le Sénat est particulièrement attentif à cet élément. Chaque collectivité qui souhaite participer à sa façon à cet événement hautement médiatisé doit pouvoir trouver sa place au sein de cette organisation.

Il est important que chaque territoire, grand ou petit, rural ou urbain, densément peuplé ou non, puisse participer, selon la formule de Pierre de Coubertin.

J’ai déjà été sollicité par des collègues ou par des élus locaux pour les soutenir dans leur projet d’être partie prenante à l’organisation de ces Jeux. Certains proposent de faire de leur territoire une base arrière des Jeux de Paris 2024, d’autres de se porter candidat à la tenue d’épreuves sportives ou d’entraînements préalables à ces épreuves, d’autres espèrent accueillir la flamme olympique. Je souhaite qu’ils soient entendus des organisateurs.

Les collectivités territoriales ne partent pas d’une terre vierge. Elles disposent de nombreux atouts, d’une longue expérience en matière de politique sportive et d’infrastructures. Ce sont les collectivités territoriales qui ont été à l'origine du développement des politiques sportives en France au début du XXe siècle. Ne l’oublions pas !

Depuis, les collectivités n’ont cessé de développer leurs actions dans ce domaine en mobilisant des moyens importants, tant humains que financiers, répondant ainsi aux demandes d’accès aux sports et aux loisirs de nos concitoyens sans oublier le soutien aux sportifs de haut niveau. Les intervenants des deux tables rondes organisées ce matin en témoigneront et s’exprimeront sur les actions conduites par les communes, les départements et les régions.

Cette dynamique autour des Jeux ne peut se faire sans la participation des collectivités territoriales, sans leur implication et sans l’adhésion des populations dans l’ensemble des territoires. Je tiens à le rappeler.

Au nom de l’ensemble des sénatrices et sénateurs, je voudrais témoigner de l’engagement du Sénat pour que les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 marquent l’histoire du sport et de notre pays. « Le succès n’est pas un but mais un moyen de viser plus haut » disait Pierre de Coubertin.

Seul le prononcé fait foi