Discours de M. le Président
à l'occasion des Rencontres Sénatoriales de l'Apprentissage
Le 16 avril 2018

Monsieur le Président de l’Assemblée permanente des chambres de métiers et d’artisanat, cher Bernard Stalter,
Monsieur le Ministre, cher Jean Arthuis,
Monsieur le Vice-président du Conseil régional de Normandie, cher David Margueritte,
Monsieur le Recteur,
Madame la Présidente du Conseil d’orientation pour l’emploi, chère Marie-Claire Carrère-Gée,
Mesdames et Messieurs les Présidents,
Mesdames et Messieurs les Sénatrices et Sénateurs,
Mesdames et Messieurs,


Ces Rencontres sénatoriales de l’apprentissage sont d’abord, pour moi, un moment privilégié pour saluer les entreprises artisanales de notre pays. Nous connaissons leur contribution décisive à l’emploi,  à l’apprentissage à notre économie et à la cohésion territoriale. C’est l’occasion de faire connaitre leur rôle et de mettre en valeur leurs techniques de formation. Vous avez pu ainsi apprécier dans le foyer Clemenceau la variété de ces modes de formation à des métiers qui nous sont souvent bien familiers ! C’est la force et la richesse de l’artisanat, première entreprise de France !

Vous savez aussi que l’apprentissage est au cœur du modèle économique de l’artisanat : un chef d’entreprise artisanale sur deux a été formé par la voie de l’apprentissage. Et ils ont ensuite à cœur eux mêmes de poursuivre cette transmission en formant de nouveaux apprentis.

Ces Rencontres sénatoriales interviennent, cette année, en plein processus de réforme. Nous avons donc voulu avec l’APCMA qu’on puisse aussi en débattre indirectement, et de façon constructive comme il est de règle au Sénat. C’est le sens de ces trois tables rondes. Et je remercie toutes celles et tous ceux qui ont accepté d’y intervenir. Je remercie également mes collègues Michel Forissier, qui sera le rapporteur de la partie apprentissage du projet de loi Avenir professionnel, Catherine Morin-Desailly présidente de la commission de la culture, Catherine Dumas et Sophie Primas , présidente de la commission des Affaires économiques,pour leur participation.

Ces trois tables rondes associent donc des professionnels, des élus, des responsables administratifs et des experts, et cela à la fois dans le champ professionnel et de l’éducation. Elles permettront, je crois, de dresser un tableau des enjeux et des contraintes auxquels nous sommes confrontés. Elles permettront ainsi de comprendre et d’analyser les principaux axes de la réforme proposée. Elles permettront également de faire entendre la voix des Régions.

Vous savez que les sujets de la formation et de l’emploi me passionnent. Comme ministre du travail, nous avions essayé, avec Jean-Louis Borloo, de faire bouger les lignes. Sans doute insuffisamment mais nous avions déjà semé quelques graines, dans la ligne de Philippe Seguin alors ministre des Affaires sociales qui, il y a trois décennies, avait ouvert l'apprentissage à tous les diplômes, du CAP à l'ingénieur, le consacrant ainsi comme un système de formation à part entière.

Comment ne pas le citer d’ailleurs, lui qui incarne si bien à la fois le volontarisme et le refus du conformisme. Je le cite « C'est une véritable révolution culturelle qu'il nous faut accomplir. Le rapport entre l'économique et le social doit être totalement revu. Nous ne pouvons continuer ces raisonnements de dame patronnesse qui font du social la simple conséquence, éventuelle, de l'économique. Nous ne pouvons continuer à vivre pour la seule conviction que l'acte économique fondamental, soumis à la sanction du marché, consiste à produire en tous domaines le meilleur produit au meilleur prix. Et qu'il faut prendre définitivement son parti que tout le reste s'organise, plus ou moins bien, en conséquence... ». Analyse, Mesdames et Messieurs, qui reste Ô combien toujours actuelle… et qui doit continuer à nourrir nos réflexions, et peut-être à inspirer les réflexions des partenaires sociaux, les propositions des ministres et les décisions du Parlement.
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La ministre du Travail, Mme Pénicaud et le ministre de l’Éducation nationale, M. Blanquer clôtureront, en effet, ces Rencontres.

Permettez-moi enfin de remercier tous ceux qui ont contribué à la préparation de ces Rencontres : les services de l’APCMA bien sûr qui n’ont ménagé ni leur temps ni leurs efforts, les services des trois commissions du Sénat, Mme Delphine Mancel. MM. Olivier Jacques et Fabrice Robert et la direction de la communication avec M. Bruno Lehnisch et Mme Karine Rahuel.

Du fait des événements internationaux, je ne pourrai vous rejoindre pour la conclusion de vos travaux, devant présider la séance sur l’intervention des forces armées en Syrie.

Excellent après-midi de travail !

Seul le prononcé fait foi