Le résumé

Fruit d'un travail d'auditions initié dès le printemps, avant le début d'une saison de feux particulièrement dévastatrice, le rapport de la mission de contrôle relative à la prévention et à la lutte contre l'intensification et l'extension du risque incendie dresse un constat principal : si l'efficacité de la stratégie française de lutte est un modèle en Europe et dans le monde, cet atout ne lui suffira plus à faire face à l'augmentation du risque incendie et notamment à l'émergence de feux «?hors normes?».

Pour répondre à ce défi, le rapport formule 70 recommandations, regroupées en 8 axes.

Anticipation de l'évolution du risque - amené à couvrir près de 50 poucent des forêts françaises d'ici 2050?; aménagement des interfaces forêt-zones urbaines, gestion des espaces forestiers et agricoles?; renforcement de la sensibilisation : les leviers identifiés devront être activés conjointement et pilotés dans une stratégie nationale et interministérielle articulant prévention et lutte, adaptée à chaque territoire. Les sénateurs plaident pour un doublement des moyens publics et privés alloués à la prévention, un investissement rentable au regard des dommages environnementaux et socio-économiques évités.

Cet effort préventif, largement accru, ne dispense pas d'accroître les moyens de lutte : renforcement des moyens aériens (avions et hélicoptères), accroissement du soutien de l'État aux services départementaux d'intervention et de secours (SDIS), hausse du nombre de sapeurs-pompiers volontaires...

La «?guerre contre le feu?» ne sera donc gagnée qu'au prix d'un effort impliquant toutes les politiques publiques et faisant une plus large part à la prévention. Tel est le message central du rapport adopté, le 3 août 2022, par la commission de l'aménagement du territoire et du développement durable et la commission des affaires économiques du Sénat.

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