Le résumé

Dégradation de l'État de droit et atteintes aux libertés, tensions autour des forages illégaux en Méditerranée orientale, incidents diplomatiques à répétition avec les États-Unis, crise des missiles S-400 : les relations entre la Turquie et ses partenaires occidentaux, dont la France, sont marquées par de nombreuses tensions. Le processus d'adhésion à l'Union européenne est à présent au point mort. Déstabilisée par la crise syrienne, la Turquie a trouvé un second souffle au prix d'un rapprochement avec la Russie qui accentue son éloignement avec ses partenaires de l'Alliance atlantique.

Il existe pourtant de nombreux intérêts communs entre nos deux pays, qu'ils soient économiques, sécuritaires, géopolitiques ou culturels. Si la dérive autoritaire du pouvoir est inquiétante, une grande partie de la population reste attachée à la démocratie et à des échanges privilégiés avec les Occidentaux. La Turquie joue également un rôle de premier plan dans la prise en charge des réfugiés syriens.

En conséquence, le présent rapport plaide pour le maintien d'un dialogue exigeant avec la Turquie, que ce soit en bilatéral ou au sein des instances des organisations internationales dont la France et la Turquie sont membres. Ce dialogue doit pointer sans complaisance les reculs démocratiques, mais rester également soucieux de mettre l'accent sur les convergences de vues et d'intérêt. Ainsi par exemple, France et Turquie se rejoignent sur la nécessité de résoudre la crise syrienne par un processus politique. Il s'agit de maintenir les conditions qui permettront le retour d'un dialogue plus fécond si la Turquie choisit de revenir à des positions plus compatibles avec les valeurs et les intérêts de ses partenaires occidentaux.

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