Le résumé

Valorisées 250 milliards d'euros, les 1 600 cryptomonnaies, dont la principale est le bitcoin, reposent sur la technologie des blockchains. Celles-ci assurent le stockage et la transmission d'informations, par la constitution de registres répliqués et distribués, sans organe central de contrôle, sécurisés grâce à la cryptographie et structurés par des blocs liés les uns aux autres, à intervalles de temps réguliers.

Les perspectives ouvertes sont considérables. Les applications des blockchains dépassent le cadre monétaire même si peu conjuguent, à ce stade, maturité technologique suffisante et pertinence de l'usage. Le recours aux blockchains relève encore souvent d'un enjeu de marketing plus que d'une réponse technologique idoine à des besoins avérés.

Les limites actuelles des blockchains doivent être identifiées, afin d'encourager des solutions appropriées et pérennes. Plusieurs défis restent à relever par la recherche : capacité à monter en charge, sécurité et, surtout, consommation énergétique. Les questions posées par ces technologies en matière économique et financière, mais aussi juridique ou politique, notamment en termes de souveraineté, sont également sensibles.

En conclusion, le présent rapport plaide pour le développement de blockchains européennes qui, sans être souveraines, seraient conçues sur le sol européen, dans le respect de nos principes politiques, philosophiques et moraux. Il convient de s'assurer que la France et l'Union Européenne se saisissent pleinement du sujet des blockchains en se plaçant à l'avant garde de leur développement. Pour l'heure, le choix de la Commission européenne de recourir à une entreprise américaine spécialisée dans la blockchain Ethereum pour animer l'Observatoire européen de la blockchain constitue un très mauvais signal.

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