Le résumé

Soucieux de mieux répondre aux besoins tant sanitaires que sociaux de sa population, le Québec a opté, au tournant des années 1970, pour une organisation très hiérarchisée, fondée sur une approche globale du patient et sur un travail en réseau entre les différents intervenants. Cette stratégie d'intégration, dont les réseaux locaux de services de santé et de services sociaux constituent la pierre angulaire, a indéniablement permis d'améliorer la qualité de la prise en charge et de fluidifier les parcours de soins.

Quant à la politique de prévention du suicide, la province se distingue, depuis les années 1990, par une démarche novatrice et ambitieuse mêlant effort de recherche, soutien actif aux personnes suicidaires, formation des professionnels et sensibilisation de la population. Ce volontarisme politique porte ses fruits comme en témoigne la diminution progressive du taux de mortalité par suicide depuis le début des années 2000.

Afin de mieux appréhender les caractéristiques de ces politiques publiques et d'en tirer, le cas échéant, des leçons pour notre pays, une délégation de la commission des affaires sociales s'est rendue au Québec en juin 2013.

Au terme des nombreux entretiens qu'elle a conduits, elle a ainsi pu mesurer les effets positifs des différentes mesures prises par les pouvoirs publics québécois et invite à la réflexion sur plusieurs aspects novateurs, parmi lesquels le décloisonnement entre les filières sanitaire, sociale et médico-sociale, l'adaptation des stratégies ministérielles aux réalités des territoires, la mise en place d'un service gratuit de consultation téléphonique accessible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, la création d'un observatoire national du suicide ou la sensibilisation de l'ensemble de la population à la prévention des comportements suicidaires.

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