Le résumé

La commission de la culture a confié à M. Jean-Pierre Plancade (RDSE - Haute-Garonne) un rapport d'information sur le marché de l'art contemporain, permettant ainsi d'approfondir la réflexion initiée à l'occasion de la réforme des ventes volontaires.

Paris se trouve aujourd'hui en situation de décrochage au sein d'un marché mondialisé et dynamique après avoir été la capitale du marché de l'art jusqu'au début des années 1960. Les artistes de la scène française quant à eux apparaissent comme les « mal-aimés » de ce marché, leur moindre présence dans les grandes rencontres internationales confirmant cette situation de déclin. Or si les contraintes fiscales régulièrement pointées du doigt ont pu jouer un rôle, c'est surtout le cloisonnement de tous les acteurs du marché de l'art contemporain qui constitue la principale faiblesse de notre pays. Aussi, malgré des efforts soutenus depuis trente ans, notamment à travers les fonds régionaux d'art contemporain et le Centre national des arts plastiques, la France ne parvient pas à faire profiter ses artistes du formidable engouement international pour l'art d'aujourd'hui.

L'art contemporain ne doit pas être perçu uniquement comme le champ d'action de quelques artistes très médiatiques dont les oeuvres sont vendues à des prix vertigineux. C'est un domaine qu'il devient urgent de démocratiser et de professionnaliser pour que chacun puisse en percevoir les bénéfices culturels mais aussi économiques et sociaux. Le renforcement systématique de la scène française à l'étranger, le dialogue entre acteurs privés et publics, le développement des collections plus modestes, la mobilité des oeuvres et des artistes doivent y contribuer.

L'art d'aujourd'hui n'est pas qu'un marché : c'est aussi un lien social à forger, des destinées d'artistes à accompagner, une éducation artistique à fortifier.

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