Le résumé

Réparties à travers l'Europe, les agences européennes se multiplient et mobilisent de plus en plus de moyens. Ces organismes, au nombre de 43 en 2009, emploient 6 500 personnes, soit 15 % de l'ensemble du personnel communautaire, en augmentation de 160 % en cinq ans. Leur budget total, en hausse de 17 % par rapport à 2008, s'élève à plus de 2 milliards d'euros, dont les deux tiers sont issus de subventions de l'Union européenne. Au nom de la commission des finances et de la commission des affaires européennes, M. Denis Badré (UC - Hauts-de-Seine) a réalisé le présent rapport afin de prendre la mesure de ce phénomène d'agenciarisation de l'Union européenne et d'analyser les risques de dérive qu'il comporte. Le bilan est préoccupant : - les agences européennes sont mises en place sans cohérence d'ensemble ; - leur responsabilité reste assez relative et leur positionnement institutionnel insuffisant ; - leur plus-value par rapport à l'échelon national est inégale ; - la croissance de leurs moyens financiers et de leurs effectifs n'apparaît pas complètement maîtrisée ; - les évaluations dont elles commencent à faire l'objet sont jusqu'ici suivies de peu d'effets. Au-delà du débat sur le rôle et la place des agences dans l'Union européenne, le présent rapport invite à poser la question de leurs ressources, de leur suivi et de leur contrôle politique. Il préconise un encadrement plus strict de ces structures au stade de leur création comme dans leur fonctionnement. Ces recommandations trouvent leur traduction dans la proposition de résolution européenne n° 23 (2009-2010) sur l'évaluation de l'activité des agences européennes, qui préconise une position française exigeante sur ce sujet d'intérêt communautaire.

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