Le résumé

L'effondrement du prix du lait depuis quelques mois n'est pas une spécificité française. En dépit de la résonance locale de ce qu'il faut bien appeler la crise du lait, il faut nous habituer à raisonner à l'échelle européenne. La politique agricole commune impose ce regard, cette solidarité.

Le prix du lait, encore largement administré jusqu'en 1999, est aujourd'hui fixé librement par le marché. Depuis trois ans, les variations du prix ont été de très grande amplitude. À la hausse en 2007/2008, à la baisse en 2008/2009. Si la baisse est aujourd'hui générale, chaque État présente ses spécificités. Qui résiste ? Qui souffre ? Pourquoi ? Sur quels produits ? La baisse se diffuse par contagion mais alors que dans certains pays, les disparités régionales régressent, dans d'autres, elles se creusent. Les laiteries sont elles tentées par des délocalisations pour bénéficier de moindres prix ? Les États sont ils tentés de renouer avec des instruments de contrôle du marché ?

Dans la crise, tandis que beaucoup expriment leur colère, certains pourtant restent confiants, en attendant la reprise. Mais ni l'Union européenne, ni les États ne peuvent rester spectateurs et indifférents. Les éleveurs de France et d'Europe ont besoin d'un minimum de visibilité, de stabilité et de confiance.

Le 18 juin 2009, les chefs d'État et de gouvernement réunis à Bruxelles ont invité la Commission européenne à présenter une analyse approfondie du marché. Ce rapport a pour objectif de contribuer à cette réflexion et de dégager des perspectives.

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