Le résumé

Depuis le début des années 2000 et jusqu'à la propagation de la crise financière actuelle, les mesures aboutissant à une distribution de pouvoir d'achat ont été régulièrement soupçonnées de favoriser l'activité des pays exportateurs au détriment de la production nationale, sur fond d'augmentation du déficit extérieur de la France. Qu'en est-t-il ? Quel est le contenu en importations de la consommation des ménages, et comment ce dernier évolue-t-il avec le revenu ?

Ces questions prennent un relief particulier dans le contexte d'une contraction du crédit justifiant une réaction de gouvernance économique par des politiques budgétaires « contra-récessives ». Cela, d'autant plus qu'une politique de relance optimale contre la crise pourrait devoir reposer non seulement sur l'investissement, mais aussi s'appuyer plus largement sur la consommation des ménages pour juguler aussi rapidement que possible les anticipations déflationnistes. Les réponses apportées grâce au concours de l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) permettent d'alimenter une réflexion montrant :

- que le contenu en importations de la consommation des ménages (14 %) est sensiblement plus restreint que ce que suggère le taux de pénétration global des importations tel qu'appréhendé couramment ; - que des politiques de relance isolées n'en aboutiraient pas moins à creuser le déficit extérieur en réduisant l'impact sur la croissance économique, si bien qu'une coordination des politiques économiques s'impose ;

- que le nécessaire traitement social de la crise converge, au moins en France, avec la recherche d'une plus grande efficacité économique pour privilégier une injection de pouvoir d'achat en direction des plus démunis.

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