Le résumé

Le changement climatique affecte beaucoup plus l'Arctique que les autres régions du monde. Le phénomène y est plus rapide, plus violent et menace directement la faune et la flore. Ce réchauffement a en outre une influence directe sur le climat mondial et d'importantes conséquences sur les activités humaines.

Voilà de quoi mobiliser l'opinion et inciter à agir, mais « comment ? » et « pourquoi faire ? ».

La création d'un observatoire scientifique, multidisciplinaire et multinational est une réponse car l'Arctique est un formidable lieu d'observation et d'anticipation des évolutions en cours. C'est aussi une zone symbolique et internationale, pour partie, où il serait souhaitable de travailler en coopération, ce que les tensions présentes ou passées n'ont guère favorisé.

Faut-il donc créer cet « observatoire de l'Arctique » ?

Tout d'abord, que recouvre ce concept ? C'était l'objet de la première table ronde. La notion d'observation scientifique multidisciplinaire à grande échelle est-elle pertinente ? A quoi correspondrait sa déclinaison dans les sciences de l'univers, du vivant ou de l'homme et de la société ? Comment développer une vision globale d'un espace aussi vaste ? Avec quels moyens ? Avec quelles méthodes ? Il faut également s'interroger sur la gestion et la contribution de la multidisciplinarité. Pourquoi et comment faire se juxtaposer ou dialoguer ces grands domaines scientifiques ? Une telle synthèse est-elle possible ou illusoire ?

La deuxième table ronde était consacrée à la coopération scientifique internationale en Arctique. Où en est-on ? Y a-t-il un besoin ou au contraire un observatoire ne serait-il pas une structure redondante et inutile ? Le GIEC - le groupe intergouvernemental sur le climat - épuise-t-il le sujet ? Quelle est la vision des opérateurs scientifiques polaires européens ? Enfin, comment d'européenne, la coopération peut-elle devenir internationale ?

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