Le résumé

Dans un domaine où évaluation, notation et classement font partie du quotidien, il est étonnant de constater que l'évaluation de l'évaluateur, c'est-à-dire des établissements d'enseignement supérieur, est une problématique récente.

Dans son rapport intitulé « Enseignement supérieur : le défi des classements », M. Joël Bourdin (UMP, Eure), Président de la Délégation du Sénat pour la Planification, tire les enseignements des classements internationaux, dont le succès est particulièrement retentissant en France. L'objectif de placer deux établissements dans les 20 premiers mondiaux, et 10 parmi les 100 premiers témoigne de la légitimité accordée, au plus haut niveau, à cette forme d'évaluation.

Or les classements internationaux ne reflètent qu'imparfaitement la réalité. Leur intérêt tient davantage à leur effet mobilisateur qu'à leur valeur intrinsèque. S'ils suscitent un tel engouement, c'est qu'il règne par ailleurs une grande opacité sur les performances de nos établissements d'enseignement supérieur. Celle-ci est regrettable : elle crée des asymétries d'information préjudiciables à l'efficacité et à l'équité du système universitaire ; elle laisse libre cours à des classements qui, bien que critiquables, ont un réel impact sur les acteurs de l'enseignement, comme le montre l'enquête réalisée par le rapporteur auprès des chefs d'établissements français.

Ce constat étant effectué, le rapport esquisse les contours d'un véritable système d'information public, susceptible de produire des classements « à la carte », qui regrouperait toutes les informations utiles aux étudiants, aux chercheurs, à l'ensemble des acteurs du monde universitaire, aux pouvoirs publics ainsi qu'aux entreprises.

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