Mme Catherine Deroche, Présidente, Mme Marie-Christine Blandin, MM. Gérard Cornu, et Jean-Claude Requier, Vice-présidents, ainsi que M. Robert Laufoaulu, membre du groupe sénatorial France-Vietnam, se sont entretenus le mercredi 24 juin 2015 avec Son Exc. M. Nguyen Ngoc Son, Ambassadeur du Vietnam, accompagné de Mme Nguyen Bich Hue, ministre conseillère, et de M. Ngo Le Van, Conseiller.

Accueillant l’Ambassadeur, Mme Catherine Deroche, Présidente  a souhaité que l’entretien permette de faire le point sur la situation politique et économique du pays, sur les tensions en mer Orientale autour des îles Paracels, sur les relations avec la France et, enfin, sur la contribution nationale que le Vietnam apportera à la lutte contre le réchauffement climatique, dans le cadre de la COP 21.

M. Nguyen Ngoc Son, ambassadeur du Vietnam a brossé un tableau encourageant de la situation économique de son pays : la croissance, de 5,98% sur les six premiers mois de l’année, pourrait atteindre 6,2 % en rythme annuel ; cette dynamique permettait d’envisager avec confiance les deux défis que doit relever le pays : la réduction de la dette publique qui représente encore 120 % du Produit intérieur brut, et l’amélioration de sa compétitivité économique. Il a estimé que l’accord de partenariat et de coopération avec l’Union européenne ainsi que l’accord de libre-échange avec les États-Unis et dix États de la région Pacifique constituaient, dans ce contexte, de précieux atouts.

Il s’est réjoui de la qualité des relations qui unissent la France au Vietnam, que devrait renforcer encore la prochaine visite du Président François Hollande. Il a estimé que les échanges économiques entre les deux pays pouvaient encore progresser, et a cité l’envoi en 2018 d’un nouveau satellite, la construction d’une deuxième centrale nucléaire et le projet de métro de Hanoï comme autant de projets offrant des perspectives intéressantes. Il a précisé à Mme Marie-Christine Blandin, qui l’interrogeait sur les perspectives de coopération dans le domaine de la santé, que deux importants chantiers étaient actuellement prévus, notamment la construction d’un C.H.U. à Hanoï, et a souhaité que des investisseurs français soient davantage présents dans le domaine du matériel médical.  Il a indiqué que la langue française restait la deuxième langue étrangère enseignée au Vietnam, mais qu’elle subissait désormais une forte concurrence de la part des langues de la région : le chinois, le japonais et le coréen.

Évoquant les tensions survenues ces dernières années en mer orientale, il a rappelé qu’elles tiraient leur origine dans le dessein de la Chine qui avait entrepris de consolider un certain nombre de récifs pour étendre son implantation, et que les revendications territoriales qu’elles sont supposées étayer n’en sont pas moins contraires au droit de la mer. Il s’est réjoui que l’accord intervenu l’an dernier ait contribué à faire redescendre la tension entre les deux pays, mais a estimé que le danger n’était pas pour autant écarté, et que c’était un dossier dans lequel l’ASEAN devait s’investir car plusieurs Etats de la région sont affectés par les revendications chinoises. Il a également souhaité que le gouvernement français prenne plus ouvertement position sur ce dossier sensible.

Abordant pour finir la préparation de la Conférence climat (COP 21) qui doit se tenir à Paris à la fin de l’année, il a rappelé que le Vietnam était un des pays les plus touchés par les effets du réchauffement climatique. À ce titre, il sera fortement mobilisé par cette Conférence et y enverra une importante délégation.

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