A l’initiative de sa présidente Mme Catherine PROCACCIA, le groupe interparlementaire d’amitié France-Vanuatu-Iles du Pacifique  a organisé un déjeuner  de travail, le 17 février 2015, au restaurant du Sénat, avec M. Alain du BOISPÉAN, ambassadeur de France au Vanuatu, auquel ont également participé : M. François COMMEINHES, président délégué pour le Vanuatu, Mme Elisabeth LAMURE, présidente déléguée pour la Papouasie Nouvelle Guinée, M. Robert LAUFOAULU, président délégué pour Fidji, MM. Jean-François LONGEOT, Daniel RAOUL, Jean-Claude REQUIER, vice-présidents, MM. Jean - Claude FRÉCON, Jean-Louis TOURENNE, secrétaires, Mme Catherine DEROCHE et M. Alain MILON,  membres du groupe d’amitié.

M. Alain du BOISPÉAN a d’abord dressé un tableau de la situation au Vanuatu. État insulaire du Pacifique Sud, situé à une heure d’avion des côtes calédoniennes, peu peuplé (250 000 habitants contre 300 000 en Nouvelle Calédonie), très dépendant  de l’extérieur (50 % des ressources proviennent du tourisme, 25 % de l’aide internationale), produisant peu (coprah, fruits et légumes, viande) et exposé aux catastrophes naturelles, le Vanuatu a de plus des institutions politiques fragiles.

Il a ensuite alerté les sénateurs sur le déclin très préoccupant et accéléré de la francophonie dans ce pays, pour plusieurs raisons : l’environnement anglophone, la perte d’influence de la France dans cette région et la baisse drastique des moyens dont l’Ambassade dispose dans ce domaine, ce qui pose plus largement la question du positionnement de la France dans le Pacifique et des moyens qu’elle y consacre.

Au cours de la discussion, dans laquelle sont notamment intervenus Mme Catherine PROCACCIA, MM. Daniel RAOUL, Robert LAUFOAULU, François COMMEINHES et M. Jean-Claude REQUIER, a également été évoqué les thèmes suivants : la situation des 2000 ressortissants français (dont 1000 binationaux nationaux et environ 600 actifs),  le lycée français et le coût élevé des droits d’écolage, la question de l’augmentation du nombre de bourses pour des étudiants  à l’intérieur du pays,  la diminution préoccupante des crédits du Fonds Pacifique et l’état des investissements français (dans les secteurs de la téléphonie, de la distribution d’eau et de la banque).

En conclusion, M. Alain du BOISPÉAN a plaidé pour une réflexion globale sur la politique de la France vis-à-vis de ce pays.

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