M. Jean-Pierre Vial, Président, Mme Christiane Kammermann, Vice-présidente, et M. Jean‑Christophe Frassa, secrétaire du bureau du groupe interparlementaire d’amitié France-Syrie, se sont entretenus avec Mgr Jean-Abdo Arbach, archevêque de Homs, de Hama, et de Yabrouk lors de sa visite au Sénat le mardi 17 novembre 2015.

Mgr Arbach était accompagné de M. Benjamin Blanchard, co-fondateur de l’association SOS Chrétiens d’Orient, et de Camille Vauthier.

Mgr Abdo Arbach a rappelé qu’il avait été nommé par le pape, évêque de Homs, de Hama et de Yabrouk. Il a rappelé que la ville d’Homs avait été entièrement occupée par les rebelles jusqu’en mai 2014. Actuellement les forces gouvernementales ont repris le contrôle d’un quart de la ville, et la situation n’a pas évolué depuis le dernier entretien qu’il avait eu avec le groupe d’amitié, en janvier dernier.

En réponse à une question de M. Jean-Pierre Vial, Président, il a estimé que, dans les zones reprises par les forces gouvernementales, la moitié des familles de confession chrétiennes déplacées s’étaient réinstallées. Il a indiqué que les églises étaient fréquemment sollicitées pour venir en aide aux familles en difficulté. Dans le souci d’éviter toute attitude discriminante, elles étaient amenées à apporter leur aide humanitaire ou médicale également aux populations musulmanes qui représentaient un tiers de leurs bénéficiaires. Il  a indiqué que l’embargo décrété sur la Syrie les forçait à se fournir en médicaments au Liban, à un coût évidemment supérieur.

Il a insisté sur le fait que la population syrienne aspirait plus ardemment que jamais à la paix et a souhaité qu’une coalition internationale aussi large que possible, incluant les principaux acteurs, se mette en place pour permettre un retour à la paix. Il fallait agir vite car, comme on le constatait, la poursuite de la guerre ne constituait pas seulement une menace pour les populations de la région mais aussi pour les européens.

Il a estimé que les pays européens devaient se montrer extrêmement vigilants dans la lutte contre le trafic d’êtres humains qui s’est développé avec le flux des migrants.

Évoquant la reconstruction du pays, il a insisté sur l’importance de l’effort qui devrait être accompli pour remettre en place le système éducatif, sur les aides qui seraient nécessaires compte tenu de l’appauvrissement des familles et sur l’aide psychologique et psychiatrique qu’il faudrait apporter aux enfants durement éprouvés par la guerre.

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