M. Jean-Pierre Vial, Président, Mmes Christiane Kammermann, vice-présidente, MM. Bernard Fournier, Aymeri de Montesquiou et Charles Revet, membres du groupe interparlementaire France-Syrie, se sont entretenus avec le père Toufic Eïd, curé grec melkite de Maaloula.

Le père Toufic était accompagné de M. Frédéric Pichon, chercheur associé à l’équipe monde arabe Méditerranée à l’Université François Rabelais, et de Mme Camille Vauthier, attachée de presse de l’association SOS-Chrétiens d’Orient.

Le Père Toufic a d’abord rappelé que la ville de Maaloula avait, avant la guerre, une population de 3 000 habitants, constituée pour partie de musulmans et de chrétiens, et que leur coexistence avait été mise à mal par les affrontements, et par le discours véhiculé par certains des médias de la région qui a provoqué une radicalisation des esprits, en particulier  parmi les sunnites.

Il a rappelé les circonstances dans lesquelles les forces rebelles avaient investi la ville le 7 septembre 2013 après une première attaque suicide menée trois jours plus tôt, jusqu’à la reprise de la ville par l’armée syrienne le 14 avril 2014.

Il a indiqué que les six personnes qui avaient été enlevées par les rebelles n’avaient toujours pas été libérées. Il a expliqué que les négociations avec la rébellion étaient, d’une façon générale, difficiles à conduire du fait d’un morcellement qui rend difficile l’identification d’un interlocuteur. Il a également évoqué la porosité qui existe entre ses différentes composantes, y compris avec les mouvements djihadistes.

Il a appelé de ses vœux une remise en question des choix diplomatiques actuels, estimant qu’ils constituaient une impasse et enfonçaient le pays dans le chaos.

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