A l’invitation de son président, M. Jean-Claude Carle (Les Républicains, Haute-Savoie), le groupe d’amitié France - Québec s’est réuni pour un petit-déjeuner de travail, jeudi 21 juin, à l’occasion de la visite de Mme Christine St-Pierre, Ministre des Relations internationales et de la Francophonie du Québec, depuis avril 2014. Y ont participé MM. Pierre Louault (UC, Indre-et-Loire), Rachid Temal (SOCR, Val d’Oise), Jacques Bigot (SOCR, Bas-Rhin) et Mmes Maryvonne Blondin (SOCR, Finistère), Nadine Grelet-Certenais (SOCR, Sarthe), Michelle Meunier (SOCR, Loire-Atlantique) et Michelle Greaume (CRCE, Nord).

A l’approche des élections générales du 1er octobre, les premières à date fixe de l’histoire du Québec, la ministre a indiqué que 18 députés de la majorité libérale ne se représenteraient pas. Puis elle a dressé le panorama d’une économie québécoise en bonne santé, en équilibre budgétaire, dotée d’un taux de chômage et de pauvreté très bas, et bénéficiant d’une croissance supérieure au Québec qu’en Ontario. Elle a fait part de ses inquiétudes sur les intentions américaines de renégocier l’ALENA ce qui, si elles se confirmaient, pénaliserait autant le Québec que les Etats-Unis, ces derniers contestant la politique agricole canadienne, menaçant l’exception culturelle et voulant protéger leur industrie automobile. La ministre a expliqué la popularité élevée du gouvernement sortant chez les jeunes québécois, de 18 à 35 ans, par son ouverture à la mondialisation.

S’agissant de l’Accord économique et commercial global (AECG), Mme Line Beauchamp, déléguée générale du Québec en France a tenu à répondre aux inquiétudes exprimées, soulignant que les normes phytosanitaires françaises continueraient à s’appliquer à tout produit importé du Canada. L’Europe doit se montrer capable d’appliquer les principes du libre-échange avec les pays avec lesquels elle partage une histoire et de fortes valeurs communes.

A cet égard, la politique d’accueil aux migrants a été évoquée. Le Canada pratique en effet une politique de quotas, définis par une commission parlementaire tous les trois ans, qui concernent en moyenne environ 50 000 personnes par an, étant rappelé que la population canadienne est de 38 millions habitants dont 8 millions de Québécois. Outre l’âge, la nécessité de posséder un profil professionnel recherché par les entreprises canadiennes ou la maîtrise de la langue française, sera exigée à compter d’août 2018 une « déclaration d’intérêt » pour justifier une demande d’immigration, première étape pour obtenir un Certificat de sélection du Québec. La société québécoise, francophone et inclusive, vise une plus grande prospérité en s’appuyant sur l’immigration et la pleine participation des personnes immigrantes et des minorités ethnoculturelles. Toutefois, les idées extrémistes et racistes qui entendraient favoriser les « Québécois de souche » progressent, dans un pays ayant pourtant une forte tradition d’immigration.

Mme Christine St-Pierre, Ministre des Relations internationales et de la Francophonie du Québec saluant le  Président Jean-Claude Carle

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