Mme Catherine Procaccia, vice-présidente du groupe d’amitié, s’est entretenue avec une délégation de la commission IV de la Chambre des Représentants des Régions (DPD) du Parlement indonésien, en charge des finances, conduite par Mme Siska Marleni, élue de Sumatra-Sud.

Mme Catherine Procaccia a d’abord présenté les activités du groupe d’amitié, qui a eu l’occasion d’effectuer plusieurs déplacements en Indonésie et qui a beaucoup travaillé, ces dernières années, sur le dossier de l’huile de palme.

Mme Siska Marleni a expliqué que la délégation qu’elle préside cherche à obtenir des informations et des conseils sur la question de la gestion des créances de l’État et des régions. À ce titre, elle a rencontré le président de la commission des finances du Sénat, M. Vincent Éblé, qui a présenté les règles applicables en France. Ces informations aideront la commission à élaborer une proposition de loi visant à mieux recouvrer ces créances.

Elle a ensuite remercié le groupe d’amitié du Sénat pour sa contribution aux échanges entre la France et l’Indonésie et pour son implication dans le dossier de l’huile de palme. La région de Sumatra-Sud produit beaucoup d’huile de palme et cette culture fait vivre de nombreuses familles.

M. Farouk Muhammad, élu des îles de la Sonde, a rappelé que l’Indonésie enregistre depuis quelques années un déficit commercial avec la France. Il a, en conséquence, souhaité que les consommateurs français achètent plus de produits fabriqués en Indonésie et qu’ils soient encore plus nombreux à faire du tourisme dans le pays.

Sur ce dernier point, Mme Catherine Procaccia a regretté que le tourisme en Indonésie demeure concentré sur l’île de Bali. Cette activité peut être source de devises, à condition de l’élargir à d’autres destinations. En ce qui concerne l’excédent commercial de la France, elle a rappelé qu’il est très dépendant de nos exportations de matériel aéronautique.

M. Chaidir Djafar, élu de Papouasie-Ouest, a souligné le rôle stratégique de l’huile de palme dans le développement de l’Indonésie. Certains considèrent qu’il faudrait prendre des mesures de rétorsion contre les pays qui menacent de boycotter l’huile de palme. Ce n’est pas la position du DPD qui privilégie le dialogue et la recherche de valeurs communes. Dans ce cadre, il pourrait d’ailleurs être utile de créer un forum international des Sénats du monde qui favoriserait une meilleure compréhension mutuelle.

Mme Catherine Procaccia a répondu qu’elle informerait le Président du Sénat, M. Gérard Larcher, de cette suggestion, qui va dans le sens d’un renforcement du bicamérisme auquel il est très attaché. Concernant l’huile de palme, elle a jugé légitime que les responsables politiques indonésiens accordent la priorité au développement de leur pays et à l’amélioration des conditions de vie de la population.

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