Le 5 décembre 2018, sous la présidence de Mme Frédérique Espagnac, le groupe interparlementaire d’amitié France-Espagne a reçu une délégation conduite par M. José Michel Garcia, président de la Chambre officielle de commerce d’Espagne en France (COCEF).
Pour la COCEF, ont également participé à l’entretien : M. José Manuel Escoin Cano, secrétaire général, M. Roland Lavigne, membre du bureau et MM. Frédéric Scanvic et Brice Soccol, adhérents. Outre sa présidente, le groupe d’amitié était représenté par MM. Olivier Cadic, François Calvet, Michel Canevet, Mme Michelle Meunier et M. Jean-Marc Todeschini.
Les échanges ont notamment porté sur les échanges économiques entre les deux pays. Mme Frédérique Espagnac a salué leur vitalité et a souligné la nécessité de se considérer davantage comme des partenaires que comme des concurrents. José Michel Garcia est allé dans ce sens en fournissant des éléments chiffrés éloquents : la France est le premier client de l’Espagne et son deuxième fournisseur (le secteur automobile et les biens d’équipements représentant plus du tiers des échanges). Il a rappelé que la France est depuis plusieurs années le premier[1] pays d’accueil des investissements espagnols créateurs d’emploi, en Europe. Il a présenté, dans ce contexte, l’action de la COCEF, première chambre espagnole de commerce à l’étranger créée qui, après 132 ans d’activité, a vu son rôle fortement évoluer. Elle constitue aujourd’hui un vecteur de renforcement des liens commerciaux entre les deux pays et cherche à faciliter les recrutements[2] de personnels hispanophones et francophones pour des entreprises espagnoles en France mais aussi pour des entreprises françaises qui cherchent à pénétrer le marché espagnol.
M. Michel Canevet a mis en avant le rôle des jumelages internationaux entre les collectivités et a, en outre, abordé la question de l’impact du Brexit sur les produits de la mer. Il a rappelé la nécessité d’un dialogue entre les professionnels de la mer de tous les pays européens.
M. François Calvet a souligné la nécessité de fluidifier davantage encore la coopération entre les deux pays. Il a pris l’exemple de l'hôpital transfrontalier de Puigcerdà, lequel n’a pu être mis en place qu’au prix d’une capacité à surmonter, des deux côtés, des obstacles juridiques, administratifs et économiques démultipliés, lesquels ne sont pas encore tous résolus.
M. Olivier Cadic a insisté sur la nécessité de transformer la rivalité économique entre Français et Espagnols en un partenariat plus abouti. Le secteur touristique pourrait constituer selon lui un des domaines sur lesquels des offres communes, par exemple à destination de clientèles touristiques extra européennes, mériteraient d’être développées. M. Garcia a indiqué que cette suggestion semblait tout à fait compatible avec la volonté de l’Espagne de monter en gamme son offre touristique.
Mme Michelle Meunier a, pour sa part, pointé le dynamisme des échanges culturels entre les deux pays, prenant pour exemple le festival nantais « aux heures d’été » qui réunit chaque année pendant six semaines, des dizaines d’artistes du monde entier.
Enfin, a été unanimement actée la volonté du groupe d’amitié de rencontrer en 2019 des chefs d’entreprises concernées par les échanges économiques entre la France et l’Espagne. Mme Espagnac a précisé que de tels échanges pourraient par exemple s’inscrire en marge d’une « semaine de l’Espagne à Paris » si la COCEF prenait une telle initiative.
[1] 1.200 entreprises espagnoles sont installées en France, pour un total de 55.000 salariés, 45 projets nouveaux par an.
[2] La COCEFF organise annuellement un Salon de l’emploi des personnels hispanophones en France.
De gauche à droite : MM. Jean-Marc Todeschini, Frédéric Scanvic, Mmes Frédérique Espagnac et Michelle Meunier, MM. Olivier Cadic, Brice Soccol, Roland Lavigne, José Manuel Escoin Cano, José Michel Garcia, Michel Canevet et François Calvet.
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