Une délégation du groupe d'amitié France-Algérie s'est rendue à Marseille, le 2 mai 2016, pour visiter l'exposition « Made in Algeria – généalogie d’un territoire », présentée au Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée (MuCEM).

La délégation était composée du président du groupe, Alain Néri, de M. Marc Daunis, secrétaire, et de Mme Samia Ghali.

Première exposition d’envergure consacrée à la représentation d’un territoire, cette exposition est le fruit d’une collaboration entre l’Institut national d’histoire de l’art (INHA), la Bibliothèque nationale de France (BnF) et le Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (MuCEM).

Elle réunit un ensemble exceptionnel de 200 pièces dont des cartes, dessins, peintures, photographies, films et documents historiques ainsi que des œuvres d’artistes contemporains.

Marc Daunis, Jean-François Chougnet, et Alain Néri.

La délégation  été accueillie et guidée par le président du MuCEM, M. Jean-François Chougnet, et M. Mikael Mohamed, chargé des relations internationales du musée.

L’exposition montre remarquablement comment la conquête du territoire de la régence ottomane, mal connu lorsque les Français débarquent à Sidi-Ferruch à l’été 1830, a été simultanément le fait des scientifiques et des militaires ; puis comment la représentation de l’Algérie, labellisée « pays de la qualité » par les dépliants touristiques et les films de propagande, a servi de vitrine à la modernisation d’une France aux frontières que l’on rêvait alors extensibles.

L’iconographie coloniale est subtilement mise en balance avec les très belles cartes tirées de la poursuite de l’observation scientifique de la société locale, et d’émouvants témoignages  d’habitants, telle la série photographique de Gaston Revel, instituteur installé dans le Constantinois dans les années 1950.

Après l’effervescence des années 1960, alimentée par la convergence en Algérie des luttes socialistes et tiers-mondistes, les œuvres exposées illustrent par de touchantes vidéos et photographies d’artistes contemporains l’attachement des Algériens à leur terre, sentiment dont l’expression fut longtemps bridée et qui demeure complexe.

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