À l'invitation de M. Michel Raison, président du groupe d'information internationale sur le Tibet, M. Vincent Metten, directeur des affaires européennes de l'ONG International Campaign for Tibet (ICT) a présenté devant ses membres, son rapport intitulé « Accès refusé : l’isolation forcée du Tibet et la notion de réciprocité ».

Étaient présents Mmes Annick Billon, vice-présidente, et Élisabeth Lamure, membre du groupe d'information internationale sur le Tibet, M. Namgyal Samdup, représentant le bureau du Tibet à Paris ainsi que Mme Élisabeth Toutut-Picard, députée.

Le rapport met en évidence le fait que d’un côté, de nombreuses délégations chinoises parcourent l’Europe pour rencontrer des ministres des affaires étrangères, des chercheurs ou des médias pour exposer la version chinoise de la question tibétaine alors que de l’autre côté, il est quasi impossible aux observateurs européens de confronter cette version à une observation sur place. Exemple de cette asymétrie au mois de mars, période anniversaire du soulèvement tibétain de 1959, le Tibet était fermé à l’ensemble des touristes étrangers.

Répondant à M. Michel Raison sur la position des États-Unis, M. Metten a précisé que le Congrès prévoyait d’appliquer le principe de réciprocité par le biais de restrictions similaires vis-à-vis des autorités chinoises ayant refusé des visas. En revanche, il a estimé que l’annonce du retrait des États-Unis du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU était un signal inquiétant.

Mmes Lamure, Billon et Toutut-Picard l’ont également interrogé sur les retombées de la Nouvelle route de la soie et les problèmes liés à la gestion de l’eau dans les pays voisins du Tibet. Les grands projets chinois peuvent être l’occasion de mettre en avant l’idée d’une  « réciprocité économique » avec l’octroi de contreparties dans le domaine de l’environnement ou des droits de l’Homme.

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