Si  la plupart des réalisations de Chalgrin a disparu sous la Monarchie de juillet et sous le second Empire, le Sénat a, fort heureusement, conservé une grande partie de ses plans et dessins préparatoires. Certains sont de sa main, d’autres sans doute de son principal collaborateur, l’architecte Pierre Thomas Baraguey (1748-1820). Tous sont d’un rendu exceptionnel. Cette collection, associée aux rapports écrits de Chalgrin, constitue un témoignage précieux sur l’histoire décorative du palais du Luxembourg. Les variantes proposées pour certains locaux laissent entrevoir les directives imposées par le passage du Directoire au Consulat puis à l’Empire. L’ensemble rend surtout compte du talent de cet artiste, qui assurait « qu’il suffisait que sa réputation y fût attaché pour qu’il employât le style grand et imposant et digne de la représentation du Premier Consul et du Sénat ».

   

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