Si les partisans de la proposition de loi s'étaient parfois montrés timides pour défendre l'œuvre littéraire de Zola, ils n'hésitent pas à souligner son courage politique. Clemenceau, alors président du Conseil, remarque qu'on « a trouvé très peu d'hommes pour résister aux foules, pour se dresser tout seuls devant les masses, égarées jusqu'aux pires excès de la fureur, pour affronter, sans armes, les bras croisés, d'implacables colères, pour oser, quand on exige un ″ oui ″, lever la tête et dire ″ non ″ ». Zola a payé le prix de son audace.  

Eugène Lintilhac rappelle « les insultes effrénées de la presse de mensonge et de haine [...], les aboiements de ses roquets et les morsures de ses dogues, les humiliations de la cour d'assises, les sorties tragiques du palais de justice sous les cris de mort, et surtout ce signe de l'honneur arraché à une poitrine où le cœur ne battait plus que pour l'honneur ». Paul d'Estournelles de Constant estime que loin de léser la France , Zola a commis là un « acte qui honore non seulement sa vie, mais son pays tout entier ».

Enfin, en 1908, Gaston Doumergue dénonce l'hypocrisie de l'opposition : « [...] alors que vous protestez contre la translation des cendres de Zola au Panthéon, alors que vous invoquez, comme appui de votre protestation, et l'œuvre littéraire de Zola, et le mal qu'il aurait fait à ce pays, au fond de votre pensée, il n'y a que le désir violent de protester contre l'arrêt de la cour de cassation. »

 C'est pourquoi, selon les termes du rapporteur Boissy d'Anglas, deux ans auparavant, il est « bon de rappeler aux générations qui viendront l'exemple de Zola, ce grand justicier qui eut le courage, dans cet universel désarroi des consciences, de tenir haut et ferme le drapeau de la vérité. »
-    Paul d'Estournelles de Constant