Les partisans de la translation des cendres s'aventurent peu sur le terrain de la critique littéraire, considérant avec le rapporteur qu' « une assemblée parlementaire n'est point une académie ». Dans son rapport, Boissy d'Anglas avait cependant cité les paroles qu'Anatole France avait prononcées sur la tombe de Zola : « Il était profondément moral. Il a peint le vice d'une main rude et vertueuse [...] Il combattit le mal social partout où il le rencontra. Telles furent ses haines. Dans ses derniers livres, il montra tout entier son amour de l'humanité. » Eugène Lintilhac entreprend lui aussi de défendre l' « auteur des Rougon-Macquart tout criblé, tout hérissé des flèches de la critique. » 

A ses yeux, Zola a « porté d'une main austère l'outil d'or de son style jusqu'au fond de ces plaies secrètes pour les assainir et en faire une instructive anatomie. » Il est « grand par l'idéal suggéré comme par la réalité observée. »  

En 1908, Gaston Doumergue dénonce chez ses adversaires une présentation de l'œuvre « sous un jour inexact et faux », et prend à contrepied les accusations d'immoralisme en soulignant ce simple fait : « il s'est produit, dans ce pays, une crise morale très grave et très profonde. [...] A ce moment, on s'est tourné du côté des hommes qui défendent la morale, la justice et la vérité, du côté des littérateurs bien pensants, des écrivains, des philosophes et l'on s'est aperçu alors que beaucoup se taisaient et restaient impassibles. » C'est parce que Zola a brisé ce silence qu'il mérite d'être honoré.